La vie avait donné à Vladimir un prénom qui sentait la neige fraîche, et une vilaine myopie qui le contraignit très tôt à porter d’affreuses lunettes.
Certaines rencontres tiennent à bien peu de choses. Le hasard d’une minute, l’opportunité d’un instant.
Vladimir aime la photographie, les vieux bancs en pierre et les petits riens qu’il collectionne du bout de sa plume, en les consignant dans un petit carnet. Il transcrit les petits plaisirs, consigne les moments fugaces qui marquent la journée.
Clémence, un nom qui ressemblait à une promesse difficile à tenir.
Clémence porte une jolie robe rouge, vaporeuse et légère – comme d’autres se baladent avec un parapluie jaune – . Elle a ce qu’il faut d’insaisissable pour être suffisamment intrigante et seul l’objectif de Vladimir saura capturer l’évanescence délicate de la demoiselle invisible.

Leur rencontre singulière se jouera au rythme d’un jeu d’enfant ponctué par la discrète musique de petits cailloux blancs déposés ici et là pour mieux aider à voir, à regarder ce qui n’appartient pas à l’évidence du premier coup d’œil...
Quand l’un, d’un clic, immortalisera les visages et figera le temps, l’autre, d’un souffle, s’attardera à provoquer le bonheur là où il a besoin d’un modeste coup de pouce pour exister.
Leurs bonheurs mélangés s’étaient imprimés à l’encre invisible sur les saisons qui n’avaient cessé de défiler.
Cécile Hennerolles a couché sur le papier avec beaucoup de délicatesse, les doux mots d’une histoire d’amour qui n’a rien d’ordinaire. Elle offre aux jeunes amants la légèreté des premiers émois, la beauté émouvante d’une tendre rencontre et retranscrit à merveille cette impatience grisante contenue au creux de chacun de ceux qui attendent inlassablement de (re)trouver l’autre. Ajoutez à cela une maîtrise élégante de la parenthèse malicieuse qui ponctue le récit d’un humour très frais et de tendres clins d’œil à ceux qui murmureront cette histoire le sourire aux lèvres.
Vladimir et Clémence avaient constaté que chaque minute passée ensemble avait comme un parfum de bonheur. Si bien qu’ils ne trouvèrent aucune raison valable pour se séparer l’un de l’autre.
En regard de ces jolis mots, les dessins de Sandrine Bonini dont j’ai découvert la plume avec le merveilleux album Lotte. L’association fonctionne à la perfection et il émane de ses personnages une douceur et une beauté espiègles qui inondent tout l’album. Entre couleurs surannées et motifs justement choisis, l’univers de Vladimir et Clémence sera une belle invitation à flâner dans les parcs, à pousser la porte des vieilles bâtisses pleines de souvenirs et à arpenter les charmantes rues pavées un Leica R8 autour du cou… Faut-il toutefois savoir ouvrir l’œil, pour dénicher les perles rares du quotidien.
Ce petit roman illustré est une nouvelle publication des éditions Grasset jeunesse et c’est assurément le genre de première fois pour Cécile Hennerolles qui en appellera indéniablement bien d’autres. A nous de suivre cette plume de très près et d’espérer que d’autres pépites aussi étincelantes que celles-ci se nichent encore et encore au cœur de nos étagères.
ohhhh com ça me plait, c’est beau, c’est doux, ça tient chaud, parfait pour tenir jusqu’aux vacances ! merci ❤
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Tu me diras ce que tu en as pensé ma Framboise ! Bisousdoux.
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Ça a l’air très beau ! Et puis ces illustrations…
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Un joli duo d’artistes.
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Merci Mokamilla pour ce très beau billet !!!
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De rien Valéria. J’ai fait ce que je pouvais pour ce très joli titre !
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Tu sais quoi ? il me le faut ! (et je vais l’avoir 😉 )
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(Et je te souhaite de l’apprécier autant que moi.)
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La couverture est tendre et légèrement vieillotte. Ça me plait !
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Le tout rehaussé par une écriture fraîche qui donne le sourire.
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Coup de coeur sur les illustrations ! Elles sont très jolies ❤
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