Elle a fait de cette maison de famille son terrain de jeu favori. Elle connait ses murs, ses recoins, ses arbres et son joli jardin. Rien n’est un détail sur cette terre qui est la sienne et chaque lieu porte en lui son lot de souvenirs ou d’anecdotes comme autant de trésors précieux. Petite graine devenue jeune pousse, elle a grandi ici et répond au surnom de Pépin. C’est ainsi. Elle est la gardienne d’une mémoire qui s’enracine au cœur d’une campagne qui dans ses yeux semble idéale.
Les émotions rendent fragiles.
Ses habitudes se voient bouleversées le jour où trois inconnu·es foulent les chemins de sa maison familiale. Cette demeure-cocon va devenir refuge puisque son grand-père ouvrira ses portes à une famille qui n’a eu d’autre choix que celui de l’exil. L’arrivée de ces trois invité·es non désiré·es réveille le côté sauvage de Pépin qui ne semble pas très ouverte à l’idée de partager son havre de paix. La voilà qui veille au grain et qui observe, perchée dans un grand cerisier, ces nouveaux arrivants en mal de repères qui ont toutefois bien plus à lui apprendre qu’elle ne pourrait l’imaginer…
Je veux qu’ils sentent mon indifférence.
Ce petit roman – à mettre entre toutes les petites mains – est celui d’un apprentissage complexe. Celui qui invite à s’ouvrir à l’autre, à découvrir celui qui vient d’ailleurs avec son lot de douleurs et d’incompréhensions, avec ses peurs et ses envies de trouver une place là où tout semble neuf. Mais l’autre, quel·le qu’il/elle soit, ne se laisse pas amadouer si facilement, et d’autant plus s’il ne se sent pas le bienvenu… Et autant dire qu’entre Pépin et Khamzat, ce jeune garçon venu de si loin, tout est à construire.
Khamzat quant à lui ne dit pas un mot mais il nous affronte de ses regards fauves.
Sous la douce plume de Marie Boulier – sensible aux êtres et aux émotions qui tiraillent – se joue un duel fait de silences méfiants, de gestes regrettés, de regards qui hurlent, d’égoïsme à étouffer, de rages à contenir ou à laisser exploser, avec – à la clé – une occasion unique et ô combien merveilleuse de se trouver au-delà des colères apprivoisées.
D’autres lectures parallèles…
- L’Autre Pays – Ingrid Chabbert et Guridi
- Frères d’exil – Kochka
- Strada Zambila – Fanny Chartres
- Paroles de papillon – Cécile Roumiguière et Léa Djeziri
L’Enfant-Tigre – Marie Boulier Éditions Thierry Magnier – Collection Petite Poche 3.90 € / 32 pages / 2021 Que jeunesse se fasse |
Je vois ce que veut raconter ce roman. Peut-être un peu trop « bien pensant » non? Il utilise aussi l’écriture inclusive ou c’est juste toi?
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Je suis curieuse de savoir en quoi vous le trouvez bien-pensant ?
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Eh bien, que d’émotions à lire dans ce petit roman.
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Il me plairait bien ce petit roman. De cette collection j’avais acheté et lu Le bébé et le hérisson de Jean-Marc Mathis (sur les conseils de Noukette et Jerome). Il faudrait que je le relise mais dans mon souvenir, c’était assez dur. J’ai du mal à cerner à quelle tranche d’âge s’adresse cette collection.
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J’aime beaucoup ces éditions que je propose aux « petits » lecteurs mais qui sont riches de part leur thème
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Textes courts mais forts.
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De cette collection je n’ai lu que Le bébé et le hérisson, acheté grâce à Noukette et à Jérôme. ( Avec Natiora on a les mêmes modèles 😁)
Je l’avais trouvé très fort. Ici aussi cela me semble le cas
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tu n’en dis pas trop et ça m’intrigue encore plus ^^
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Toujours essayer de trouver le juste équilibre entre le trop et le pas assez…
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