Ils sont cinq. Le premier veut mourir seul, l’une pense juste être souffrante, l’autre est trop vieux, celui-ci trop jeune et celle-là semble être à bout de force… Qu’on se le dise et sans surprise, aucun ne s’en sortira vivant…
Dans ce petit livre composé de cinq chapitres, chaque histoire peut être lue indépendamment de l’autre, faisant du lecteur le témoin des derniers souffles de chaque personnage. Ces cinq récits de décès on ne peut plus classiques pour l’époque – ne vous attendez pas à des assassinats sordides et sanglants – nous permettent de nous immiscer dans l’intimité des familles, de regarder discrètement par le petit trou de la serrure pour observer ces hommes et ces femmes de la ville ou de la campagne qui s’apprêtent à tirer leur dernière révérence…
Entre eux, ils se comprennent, ils ont vécu séparés et tiennent à mourir séparés. Le comte a cette jouissance amère de l’égoïste, désireux de s’en aller seul, sans avoir autour de sa couche l’ennui des comédies de la douleur.
Zola connaît les hommes et sait si bien nous parler d’eux. Face à ce qu’il y a de plus universel, il tend à nous montrer combien ses héros vivent différemment ce moment charnière, cet adieu aux vivants. Souvent, la solitude est omniprésente. Autour d’eux, le monde s’agite, les langues se délient, l’attitude des proches est souvent déconcertante, les masques tombent et les odieuses personnalités se révèlent. Du cynisme le plus mordant aux situations les plus cocasses, la plume zolienne, fluide, amère et grinçante dépeint les dernières heures de ceux qu’on voudrait parfois avoir enterré avant même leurs derniers soupirs. Elle lève le voile sur les viles bassesses et les sombres appétits pécuniaires. Sans aucun doute, les Rougon-Macquart ne sont jamais bien loin…
C’est la morte qui se réveille en eux, avec son avarice et ses terreurs d’être volée. Quand l’argent empoisonne la mort, il ne sort que de la colère. On se bat sur les cercueils.
Comment on meurt. Émile Zola
2€80
ISBN: 978.2.0812.9455.4
Je ne connaissais pas du tout ce titre de Zola, je le note. J’ai terminé Pot-Bouille cette semaine, ça n’était en effet pas très réjouissant.
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Tu me fais découvrir cette œuvre de Zola, si j’ai l’occasion je la lirai avec plaisir. 🙂
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J’en suis ravie. Une autre manière de découvrir cet immense auteur.
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Mourir, n’est-ce pas la plus importante des affaires ? Un décès manqué et il passe avec vous à la postérité. J’ai un arrière-grand-oncle qui est mort en glissant sur une carotte et de lui, je ne sais que cela. Ou encore, cette plaque au cimetière de Bouvaincourt : « ci-gît Madeleine Chombier, sauvagement égorgée par une main criminelle dans la nuit du 13 mai 1897 » (car il semblerait qu’on pût être égorgé autrement que sauvagement, et par main qui ne fût pas criminelle). On ne saura jamais rien d’autre d’elle. Ce qui démontre que Zola est un génie, lui qui fait de la mort le condensé d’une vie, ce que n’est pas forcément une carotte ou une main criminelle.
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C’est gai !
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Ah Zola, que de grands souvenirs de lecture avec ce monsieur (tout l’inverse de Balzac en fait parce que lui, il m’a toujours ennuyé à mourir avec ses descriptions à n’en plus finir…).
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J’aime aussi Balzac. Mais je crois que Zola fait définitivement partie de mon Panthéon littéraire… Du coup, je vais replonger dans Nana.
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Je n’avais pas non plus remarqué ce titre de Zola. La mort vue par lui, ça doit être saisissant et assez impitoyable.
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D’un délicieux cynisme…
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Voilà un titre accrocheur que je m’empresse de noter.
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Rapide à lire. Une autre manière de découvrir Zola.
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j’adore ! Ce sont toutes les théories de Zola concentrées dans ces petits chapitres !
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eh bien, un titre que je n’ai jamais vu ! Bon, c’est glauque mais si c’est Zola…
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Tu prêches une convaincue … J’aime énormément Zola et je ne connais pas ce texte. On m’a offert » comment on se marie » dans la même veine pour mon mariage !!!!:)
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Dis toi que celui-là, j’avais bien zappé de le lire ! Un grand merci pour cette piqûre de rappel fort bienvenue !
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Cela me donne envie de me replonger dans la fresque des Rougon-M!
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Je ne connaissais pas du tout ce titre de Zola… Merci pour la découverte !
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Je l’ai découvert sur le tard et il m’a donné envie de me replonger dans Nana !
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moi qui aime beaucoup Zola et qui ne l’ai pas lu depuis des lustres, ce petit texte me tente beaucoup! (et pourtant, je ne suis pas dans un phase morbide! 😉 )
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La phase morbide n’est pas nécessaire pour se délecter de ces pages-là. Bonne lecture !
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J’ai été tellement traumatisé par Zola au collège que j’ai jamais osait y remettre le nez dedans. Faudrait peut-être que je lui redonne une chance 🙂
Le sujet de ce titre en tout cas à l’air intéressant, je chercherais
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Ah ah ! Je peux comprendre que certaines lectures soient compliquées si elles arrivent trop tôt ou de manière « obligatoire ».
J’adore Zola, donc je ne peux que t’encourager à retrouver ces pages tant maudites pour je l’espère, te voir changer d’avis.
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