Parce que le chagrin du vide de tout, il est difficile à consoler. Surtout quand y a personne. Et que ça, c’est ce qui manque le plus. Mais qu’on ne le sait pas vraiment.
Il n’est pas très grand ce « petit machin qui parle vachement » . Pas très en chair non plus puisque seuls deux ou trois coups de crayon sont nécessaires pour le faire exister sur la page. Dans sa forêt, perdu au beau milieu de son monde, Alphonse Tabouret s’ennuie ferme et se demande quoi faire de cette solitude qui lui tient compagnie malgré lui.
Alors imaginez sa surprise quand il croise cette silhouette immense et sombre. Gonflé par l’enthousiasme et le plaisir d’être enfin à deux, il déchante rapidement face à ce curieux personnage de passage. Commence alors une véritable escapade sur les sentiers égarés.
Alphonse ne savait plus vraiment rien du tout. Il avait de l’amour en aller-retour, et pourtant… Il aurait voulu qu’on lui explique pourquoi, s’aimer ça ne suffit pas à être heureux content.
Dans le monde d’Alphonse Tabouret, on croise des personnages loufoques, curieux, déjantés. Une immense demoiselle qui a tout d’une Alice échappée du pays de merveilles mais qui répond au nom de Pénélope, des explosions célestes de « feux dentifrice », un petit magasin de choses, des peurs rondes et vives qui vous courent après la gueule béante.
Ce titre à mi-chemin entre l’album et la BD est une véritable balade onirique et absurde qui sous un aspect parfois très enfantin – dans le verbe et dans le trait – dévoile de véritables petits aphorismes poétiques à souhait. J’ai parfois retrouvé la sensibilité de Renaud Dillies derrière ce petit personnage bancal perdu à la croisées des routes et des destins et j’ai aimé suivre sa route, faisant face à ses regains fulgurants d’énergie ou à l’acceptation, un poil désarçonné de ses désillusions les plus profondes.
Derrière la légèreté apparente, Sibylline, Capucine et Jérôme d’Aviau nous offrent un petit conte initiatique loin d’être simpliste et facile qui noue la gorge autant qu’il prête à sourire. A chacun de nous de laisser notre interprétation s’emparer de la quête singulière de l’intrépide Alphonse Tabouret.
Quelque chose s’est brisé net. Il avait été oublié par celui qui avait le plus compté au monde depuis son toujours.
Le Trop Grand Vide d’Alphonse Tabouret – Sibylline, Capucine et Jérôme d’Aviau
15€90 / 192 pages
Septembre 2010
ISBN : 978-2-35910-089-1
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Ce mercredi, les bulles font leur rentrée…
La BD de la semaine est au milieu des livres!
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Chroniques des amoureux des bulles:













![MAMETTE T1 REIMP 8[BD].pdf MAMETTE T1 REIMP 8[BD].pdf](https://aumilieudeslivres.files.wordpress.com/2018/09/9782723454896-l.jpg?w=217&resize=217%2C217&h=217#038;h=217&crop=1)




Je suis tombée amoureuse des dessins ! Et en plus il y a une chance que je trouve cette BD en bibliothèque vu qu’elle date de 2010 😉
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De prime abord, je ne suis pas spécialement attirée. Ni par le trait, ni par l’ »histoire « . Mais je me connais, il est possible que je l emprunte quand même si je le croise à la bibliothèque.
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Pas sûre d’être super tentée pour ma part 😀
Bonne reprise à tout le monde !!
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Totalement tentée !
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Mais cet album me fait de l’œil depuis mon premier Montreuil (il doit bien y avoir 10 ans…) Un jour, je craquerai ! 😉
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un univers à découvrir alors!
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Voilà un joli titre pour cette reprise des mercredis BD ! J’aime beaucoup ce que tu en dis, le côté loufoque, un peu barré, les feux dentifrice ! 😀 Et c’est vrai qu’il y a quelque chose d’Abélard dans les planches que tu montres. Je vais voir si je le trouve en BM. Bon mercredi et à bientôt !
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une bd que j’aime bien aussi mais qui ne trouve pas son public à la bib. dommage.
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Le graphisme me séduit , moins le scénario, mais je vais te faire confiance !
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Le scénario peut parfois être un peu déconcertant…
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L’histoire ne m’emballe pas vraiment, en revanche, l’esthétique me séduit.
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Dilemme cornélien !
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Mais que faire?!
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Je déteste choisir, je te laisse prendre ta décision. ^^
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Lol
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Et bien, tu m’as convaincue (en plus de parle de Renaud Dillies 😉 )
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Ah ah ! Renaud forever ! 😉
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Oups, tu parles…
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🙂
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Pas certaine que ce titre soit pour moi !
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Dans ce cas passe ton tour ! 😉
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Il me semble que je l’ai vue à la bibliothèque, je l’emprunterai 😉
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Ce que j’aime quand je viens ici, c’est que je vais quasiment toujours quasiment découvrir quelque chose susceptible de me faire sortir de ma zone de confort. Et pour cela je te remercie 🙂
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Merci de la découverte, je note =) J’adore le thème, le dessin, tout !
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Ça à l’air d’un texte ou chacun interprète à sa manière. Très tentée. Belle découverte.
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Ce petit côté poétique ne serait pas pour me déplaire.
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Pas sûre que ce soit pour moi ce coup-ci…
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J’espère le trouver dans une de mes médiathèques !
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Un très très beau souvenir de lecture cette BD! Et comme pour Bouma, il ne trouve pas facilement son public à la bibli c’est dommage !
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Le dessin me tente moyennement… Il faudrait que j’ai l’objet entre les mains pour voir si je me laisse tenter ou pas…
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Il faut avouer qu’il sort des sentiers battus…
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J’avoue que si ça ne me tente pas vraiment de prime abord, je suis tout de même intriguée…
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Ce sera quitte ou double avec un tel titre…
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