Le monde entier l’a oubliée. Sans toi, je serais déjà parti Pierrot.
L’eau s’est engouffrée. Insidieusement. Elle a pris le pouvoir, accaparant l’espace. Elle a fait de Celestia une île hors du monde, isolée, théâtre et témoin de luttes et de querelles entre des êtres qui ne cessent d’être en marge du monde. Tels des acteurs déchus de leur rôle, privés de leur public, les hommes qui vivent sur l’île ne sont qu’errance, cherchent l’ombre et attendent la nuit, celle qui masque et cachent les instincts primaires, les comportements déviants et les pulsions criminelles.
Depuis l’explosion d’un pont la reliant au continent, Celestia est coupée du monde. Dans un immeuble qui semble échapper aux règles spatiales et temporelles, vivent des êtres ayant le don de télépathie. Forts de cette capacité hors norme, ils vivent ensemble et se méfient des autres. Deux d’entre eux, liés par une complicité qui semble aussi inexplicable qu’indéfectible, n’aspirent qu’à quitter ce cercle et cet entre-soi pour aller voir au-delà de leur ville submergée. Que peut-bien leur offrir le monde loin des berges de l’impassible Celestia?
Continue de marcher, ne t’arrête pas. Malheur à toi si tu deviens sentimental.
Comme à chaque sortie d’un album de Manuele Fior, je suis impatiente et curieuse de découvrir ses nouvelles pages tant son univers graphique me plaît et tant j’aime profondément son travail de dessinateur: ses personnages légers et mouvants, presque insaisissables à l’instar de spectres, leurs contours flous et vaporeux et son traitement de la couleur toujours très juste ou singulier. Mais il faut bien admettre qu’à chaque lecture, c’est la perplexité qui prend le pas sur mon enthousiasme.
– Les choses les plus belles ne durent qu’un instant. Tu m’aimes encore Pierrot?
– Je ne sais pas.
Son île mystérieuse et sa lagune sont certes, pleines d’un charme mystérieux qui parlera aux amoureux de Venise mais je crois que je ne saurais me contenter d’en souligner la beauté pour qualifier cet album d’œuvre magistrale comme j’ai pu le lire ici et là. Je reste systématiquement en dehors de l’histoire qu’il cherche à me raconter. Quel que soit le titre lu – et celui-ci n’échappe pas à la règle – je n’y trouve jamais le plaisir d’une lectrice face à un habile conteur et me sens incroyablement mise à l’écart d’une narration que je trouve souvent absconse, elliptique ou bancale. Et d’en venir à la même conclusion: tout ça pour ça? (Pardonnez la concision argumentative, mais la déception me rend parfois peu loquace.) Le déroutant n’a rien de rebutant. Je n’ai rien contre l’idée de troubler le lecteur, de lui faire perdre ses repères pour mieux le surprendre. Mais pas au risque de le perdre.
Une œuvre comme un soufflé retombé très vite sans qu’il ait même eu le temps d’atteindre des sommets…
Celestia de Manuel Fior |
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Ce mercredi…
La BD de la semaine est au milieu des livres!
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Nath Karine Eimelle Azi Lis Pati
Mylène Cristie Fanny Blandine Amandine
Bidib Caro Noukette Natiora Jérôme
Sabine Maël Alice Stephie Hilde
On va passer son tour pour cette Celestia alors! Mais je suis sûre qu’il y aura plein de tentations à noter chez les participants!
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De lui je n’ai lu que Cinq mille kilomètres par seconde et si j’avais adoré les dessins, l’histoire ne m’avait pas transcendée… Je passe celui-ci !
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C’est exactement ce que j’ai ressenti avec ces deux albums… Serait-ce une constante chez Manuele Fior?
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Je passe sans regrets alors ! 😉
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C’est dommage car cela semblait plein de beauté mélancolique…
Je le lirai si je le croise à la bibliothèque
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J’avais baillé d’ennui devant Cinq mille kilomètres par seconde… Je passe du coup ^^
(C’est normal toutes ces pubs qui apparaissent sur ton blog ?)
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Je ne suis donc pas la seule à ressentir cet ennui face à de tels albums… Ouf !
(Je ne les vois pas, j’ai un truc pour les bloquer sur mon PC. Mais c’est sûrement lié au fait que je ne paie pas WP pour les supprimer…)
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graphiquement ça l’air intéressant, mais l’histoire à l’air assez confuse. Je ne connais pas cet auteur, je vis voir si je trouve quelques chose à la bibliothèque, tu as piqué malgré tout ma curiosité
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Nous sortons assurément des cadres narratifs traditionnels. Et ça ne me convainc guère.
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Je ne me souviens même plus de ce que j’avais pensé de 5000 kilomètres par seconde…
Merci pour l’accueil aujourd’hui!
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J’en garde un souvenir qui se résume à « du beau pour les yeux ». C’est déjà ça, mais ça ne suffit pas.
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mouais, je passe mon tour 😀
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C’est une possibilité à envisager.
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Pour une fois que ton blog n’est pas dangereux 🙂
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Nous l’avons reçu à la médiathèque, j’y jetterai un oeil, malgré ton soufflé retombé. Je ne connais pas Manuela Fior, on verra bien.
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Mince, ça commençait tellement bien ! Et les planches si jolies… Je crois que si j’en ai l’occasion j’y jetterais quand même un coup d’oeil.
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Je pense que c’est typiquement le genre de titre qui passe ou qui casse…J’ai trouvé mon « camp »…
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Je me suis la même réflexion (tout ça pour ça) avec un Zidrou dernièrement. C’est d’autant plus décevant quand le dessin est à ce point fascinant.
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Je vis ça comme une vraie frustration avec cet auteur que je trouve si habile de ses pinceaux. Ce genre de flop m’agace parce qu’à chaque lecture, j’y crois… (Bordel à deux ou trois mots près on dirait que je parle des hommes et des relations amoureuses…Mouarf.)
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Ton avis me laisse perplexe…Je ne sais trop quoi penser…
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Je comprends ton ressenti. J’aime bien me sentir déroutée mais pas complètement perdue. Je serais quand même curieuse de feuilleter cette BD malgré tout, le dessin me plaît.
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Jamais lu Manuele Fior et ton billet ne me donne pas envie de me lancer…Dommage car c’est vrai que les illustrations sont attirantes.
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Ah zut, j’étais aussi passée à côté de L’entrevue, mais j’avais bien aimé Mademoiselle Else. Mon cœur balance !
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Mon amoureux a adoré L’entrevue mais pas Mademoiselle Else… Comme quoi… (Et il a aimé Ceslestia contrairement à moi…)
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Les albums de Manuele Fior, c’est assez particulier. J’en ai lu un ou deux de lui, sans vraiment accrocher, donc là, désolée, mais je vais passer… Bon week-end Moka !
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Bon, vu le nombre de personnes qui n’accrochent pas… Je ne vais pas me précipiter sur cet auteur. Je jetterai un oeil à ce qu’il fait si je le croise à la bib.
p.s : il me semblait bien que j’avais « sauté » une semaine… Je viens de la retrouver !
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Je pense que l’emprunter peut être une bonne alternative.
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