« On trouve toujours un tas de raisons pour rester le cul dans ses habitudes.«
Avoir rendez-vous avec Jérôme pour une lecture commune est un plaisir dont je ne me lasse pas et que dire lorsqu’il s’agit de publier une chronique sur un de mes artistes BD préférés.
Voilà un de ses premiers titres. La recette dillienne est là, avec en germe tous les bijoux qu’il y a un an encore je ne connaissais pas. Un duo, Herbie et Sumato, deux potes. L’un aussi frêle que l’autre est bourru. L’un bavard, l’autre peu loquace. Dieu sait si l’alliance des contraires est sublime chez Dillies et cette histoire le confirme. Bien sûr, ajoutez une demoiselle au charme fou, un cœur qui s’emballe, un road trip, des bars, la lune et ses étoiles, une histoire de chapeau. Et de la musique. Encore, toujours, tellement.
Nos deux compagnons décident donc de sortir de leur petite routine et de vivre de leur passion. Belle idée, l’enthousiasme est là. Ils prennent la route et se laissent porter par le goût de l’inconnu qui vous prend aux tripes. Ils se foutent des couacs et des chemins de traverse. L’un vit pour la musique, l’autre a vu le nom de la jolie Sally sur le programme d’un festival… Cela leur suffit pour se donner les moyens d’arriver à bon port. Ils filent droit, ou presque. Et puis, le hasard ou le destin – qu’importe le terme après tout – vient parfois s’en mêler, apporter du piquant dans une aventure peut-être un peu trop belle pour être vraie.
Ne soyons pas dupes, si les thèmes chers à Dillies sont convoqués, on sait qu’une fois de plus, nous allons y laisser quelques poils ou quelques plumes… Restez sur vos gardes chers lecteurs, cet homme qui sait si bien mettre en scène des êtres torturés ne vous épargnera pas. Il vous enrobe de douceur pour mieux vous prendre au piège. Oui, quand Dillies nous parle d’amour, il vient vous arracher des larmes, il vous met des claques monumentales et vous conte des histoires qui vous hantent et ne vous quittent plus. Eh bien sachez que lorsqu’il est question d’amitié, cette chose si rare et précieuse, il est aussi talentueux que touchant. Dans cet album aux traits plus épurés, plus lisses que ceux de Betty Blues ou Abélard, Dillies réussit à contrebalancer la violence des mots et des situations avec des dessins faussement naïfs aux couleurs vives qui réveillent votre âme d’enfant… Mais méfiance… Le monde des adultes n’est pourtant pas loin, et vous ramènera très vite à sa sombre et triste réalité.
» Un silence comme çui-là, ça ne se salit pas…
Le moindre mot aurait été une déchirure.
Alors on est resté là, figé dans la peur que tout s’écroule. «
Rire, sentir son cœur se serrer, se laisser bercer sur un doux air d’harmonica et savourer sa poésie qui ne fera que gagner en intensité au fil des albums : voilà bien des raisons de découvrir cet univers dont je ne me lasse pas.

Les avis de Noukette, Choco, et celui de mon partenaire de LC.
Le rendez-vous de Mango
C’est bizarre, j’ai sûrement du le lire pour préparer l’interview de Dillies, mais je n’en garde aucun souvenir…. Bizarre…
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Ok, touchée coulée par tes mots. J’irai à la bibli.
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Bon, en fait, on peut tout lire de ce monsieur… J’ai compris !
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Je note… la semaine prochaine je prends un Dillies.
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Sais-tu que son Abélard est là, pas très loin de moi et que je ne l’ai toujours pas lu ? Tu viens juste de donner envie de me lancer dans la découverte de cet auteur.
Tentatrice !
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Toujours pas lu Abélard…???? Rhooooo la vilaine !!! 😉
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Rhooo, je me sens tout petit à coté de ce billet. Tu dis les choses avec tellement de finesse et d’émotion. Cet album est comme un blues lancinant qui vous tire les larmes. Après sa lecture j’ai ressorti un CD de Sonny Terry et Brownie McGhee, mes bluesmen préférés. L’un jouait de la guitare et l’autre de l’harmonica. Leur « Red River Blues » m’a collé des frissons.
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Rrrrhhhoooo bah il ne faut pas vraiment. Et tu sais quoi ? Je suis justement en train de t’écrire en écoutant Sonny. Dieu que c’est bon !
[Pour Montreuil tu n’y vas que lundi c’est ça ? ]
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Oui j’y vais que lundi. J’aurais aimé samedi, tu penses bien, beaucoup beaucoup aimé même, mais c’est pas possible.
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N’y allant que le dimanche, je suis finalement moins déçue… Je t’embrasse et espère te voir vite.
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Vous me faites du bien tous les deux avec ce petit Sumato que je ne m’attendais pas à voir ici ce matin ! Quelle belle surprise ! Je suis comme toi, fan et inconditionnelle, et ça y est, j’ai tous les Dillies, ravie je suis !!! (faudrait qu’il pense à nous pondre d’autres pépites d’ailleurs, Renaud, si tu m’entends…)
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A lire ton résumé de l’histoire, j’ai l’impression de voir des flashback de mes précédentes lectures de Dillies. Je sens que je vais encore laisser passer un eu de temps avant de m’y frotter à nouveau car j’ai peur d’être déçue. (Pas taper !) 🙂
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Il va falloir que je le lise… Et vite ! Bises
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Je l’aurais reconnu à son graphisme si particulier.
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J’aime beaucoup le travail de Dillies, mais je n’ai pas encore lu celui-ci. Ca ne saurait tarder…
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Je ne l’ai pas lu celui là, pourtant il faut…
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Coucou! Rien à voir avec ta chronique, mais voici mon lien pour la chronique « moi après mois » (oui j’ai au moins pris le temps de continuer ce petit « exercice » qui me plaît beaucoup!). Bonne semaine!
http://le-pti-bazar-de-rion.over-blog.com/article-moi-apres-mois-novembre-2013-121386715.html
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