Je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude.
Arrivé à l’âge des remises en question et des crises existentielles, le narrateur a besoin d’un nouveau souffle dans sa vie alors qu’il ne parvient plus à lire et encore moins à écrire. Las, fatigué, il décide de faire faux-bond à ses désillusions et son mal-être pour gagner le territoire théâtre de ses souvenirs d’enfant: la montagne, grande, belle, majestueuse. Celle qui impose sa cadence, ses refuges, sa musique et ses contraintes.
C’était la lettre d’adieu d’un homme qui ne trouvait plus ses mots et qui les avait remplacés par le bois et la pierre.
Porté par les textes des écrivains comme Thoreau, intimement touché par le destin de Chris McCandless, il veut à son tour éprouver la nature dans sa rudesse et sa faculté à le couper du monde qu’il cherche à fuir. L’expérience, assurément moins éprouvante que celle du héros d’Into the wild n’en n’est pas moins dépaysante. Nous le suivons ainsi sur les sentiers caillouteux, respirons l’air d’une montagne qui sait aussi se montrer accueillante et nous accompagnons le narrateur en nous laissant guider par ses monologues intérieurs, nourris par la contemplation et l’introspection.
Pour moi qui depuis tout petit voyais la montagne comme un grand champ de ruines, le présent se résumait depuis longtemps à un tas de morceaux que nul ne pouvait plus recoller.
Pour savourer cette escapade au cœur de cette nature-là, il faut savoir aimer les récits sans rebondissements spectaculaires, la langue française ponctuée par la douceur de l’italien chantant, il faut savoir être à l’écoute des mots qui comblent les silences errants et se montrer sensible à la poésie de la route et des chemins escarpés. En apprivoisant sa nouvelle solitude, le narrateur redécouvre la timide beauté des matins, la fraîcheur inattendue des soirs d’été, le plaisir de trouver quelqu’un sur son chemin, l’étonnement des liens pudiques qui se tissent là où on ne les attend plus. Un dépaysant ravissement digne d’une belle lecture estivale.
Mais tout ce qu’il avait, c’était cette herbe avec laquelle il engraissait les vaches des autres et des rêves éveillés pour des nuits à n’en plus finir.
Un roman à emporter dans un sac à dos.
Le Garçon sauvage – Carnet de montagne – Paolo Cognetti
Traduit par Anita Rochedy
Initialement paru aux Éditions ZOE
144 pages / 6€10
Août 2017
ISBN: 978-2264070081
As-tu lu Les huit montagnes du même auteur? C’est aussi dans cette veine de poésie, de contemplation…
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Non mais je l’ai eu entre les mains et il me faisait vraiment envie… J’y reviendrai lors de sa sortie en poche.
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Si je le retrouve dans mes cartons, je te l’envoie sans problème ! Dis-moi si ça t’intéresse!
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Ce serait avec plaisir ! C’est adorable Fanny. Rien d’urgent toutefois, ne retourne pas tes cartons pour cela tu sais… (En revanche, je peux être un peu longue à le lire avant de te le renvoyer. Ce n’est pas grave?)
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Il me semble l’avoir vu mais je ne m’y suis pas penchée. Je vais rectifier le tire des à présent.
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Belle lecture à toi dans ce cas !
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Un sujet qui ne m’attire pas, malgré tout le bien que tu en dis.
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Il te suffit donc de passer ton chemin pour ce titre…
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J’ai beaucoup aimé ce roman tout comme Les huit montagnes. Il donne envie de partir en randonnée !
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Il me reste à lire les Huit Montagnes. Ce qui m’étonne, c’est que je ne suis pas une grande passionnée de randonnée et là, la magie a opéré…
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Une lecture qui m’a beaucoup plu et j’ai « huit montagnes » dans ma PAL.
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Quelque chose me dit que je vais pouvoir le lire grâce à une chouette blogueuse…
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Ce n’est pas le genre de titres vers lesquels je me tourne facilement mais j’avoue que tu donnes envie 🙂 Pour les vacances, ça fait tjs du bien une petite escapade littéraire!
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J’ai vraiment vécu ces pages comme une parenthèse dépaysante… Et c’est ce dont j’avais besoin !
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jamais lu cet auteur encore mais Les huit montagnes est dans ma pal, celui-ci sera peut-être le prochain si cette lecture est concluante 😉
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Je crois qu’on accroche ou pas avec des titres comme ceux-là. Il faut savoir adhérer à ce genre de textes assez contemplatifs. Cela a bien fonctionné avec moi en tout cas!
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Les huit montagnes a été un coup de coeur de 2018 : une belle écriture, une belle amitié masculine des scènes de la vie et la nature omniprésente…… Tu me donnes très envie de poursuivre ma découverte de cet auteur. Merci
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Et tu confirmes sans nul doute mon envie de lire Les huit montagnes!
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J’ai envie de le lire depuis sa sortie en grand format. Un garçon sauvage c’est tout moi ça en plus. Grrrrrrrrrrrrrrr !!!!
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C’est vrai. Tu transpires la sauvagerie à chaque instant.
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Retrouvé 😉
Et pas la peine de me le renvoyer, c’est un aller-simple 😉 ( envoie-moi ton adresse !)
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❤
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Un éloge de la nature et de la solitude ? Je prends !
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Une parenthèse qui fait du bien !
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