L’Homme en pièces. C’est celui qui fait de vous une femme en pièces. C’est celle qui vous brise en mille éclats. C’est celui qui vous déstabilise, vous égratigne, vous malmène. C’est celle qui vous arrache le cœur en vous persuadant qu’il ne servira plus après lui en vous laissant en tête à tête avec votre tristesse. Mais quand vous vous y attendez le moins, l’Homme en pièces n’est plus qu’un léger nuage de bulles faites de bons et de mauvais souvenirs. Un nuage qui n’attend plus qu’un souffle nouveau pour faire voleter les derniers morceaux, pour alléger et libérer les esprits et les cœurs lourds en leur offrant l’occasion de palpiter à nouveau. L’Homme en pièces raconte aussi ces êtres qui ont tenté d’apprivoiser la solitude, qui ont sali leurs mains sur d’autres bouches, qui ont semé une graine sans espoir pour laisser pousser l’arbre qui saisit les gorges des désespérés. L’Homme en pièces n’a pas de sexe: il est elle, il est celui. Tout puissant un jour, infiniment fragile le lendemain, définitivement perplexe, parfois hagard, assurément épars. Son corps est voué à l’éclatement, à la déconstruction, à la reconstitution, quelle que soit la forme qu’il trouvera dans sa folle métamorphose…
Nul besoin de mots quand le travail du mouvement et du geste suffit à prendre le lecteur par le bout du crayon pour raconter l’histoire si complexe des liens qui unissent et désunissent les êtres. BD muette, L’Homme en pièces n’en est pas pour autant dépourvue d’une grande puissance suggestive et narrative. A chaque planche, Marion Fayolle s’approprie avec sa singularité et son ingéniosité ces temps forts des vies qui se partagent, se croisent, s’évitent. Travaillant chaque séquence comme un pas à pas qui se gorge de symboles et de métaphores, l’histoire racontée en silence se fait délicieuse, facétieuse, le trait, les courbes se font langage. Et de temps en temps, s’évapore le goût de jeu et de la légèreté pour céder la place à une chute grinçante et glaçante. Parce que les relations humaines sont aussi faites de ces deux facettes-là…
Comme à chaque lecture d’un album de Marion Fayolle, je suis conquise, happée par ce talent si percutant et saisissant de ses mises en situation. C’est un premier album qui portait assurément déjà en lui toutes les promesses de réussite qu’on lui connaît – et lui souhaite encore. J’aime indéniablement ces corps qui semblent si figés pour celui qui ne s’attardera pas sur sa lecture et passera à côté du mouvement libérateur qui s’invite dans les pages. J’aime cette concision qui n’a pas besoin de bulles, qui ne s’impose aucune case, qui n’impose aucune phrase. J’aime aussi ce qui m’échappe dans ces petites planches de vie, ce que j’y vois, ce que je ne saisis pas toujours, ce qu’elles me rappellent. J’aime m’y retrouver comme l’on s’observerait dans un miroir qui modifierait quelque peu la réalité pour donner à nos portraits reflétés une dimension plus symbolique et universelle. J’aime absolument tout ce que fait Marion Fayolle, mais cela ne vous aura pas échappé je crois…
Une BD – offerte par Ma Petite – à lire silencieusement…
Marion Fayolle sur le blog:
La Tendresse des pierres / Les Coquins / Les Amours suspendues.
L’Homme en pièces – Marion Fayolle.
1ère Édition Michel Lagarde / Éditions Magnani
Février 2016
60 pages / 20€
ISBN: 979-1092058161
Les quelques planches données en illustration sont très intéressantes.
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J’aime particulièrement « Le souffle » et « les mains sales ».
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Je trouve le thème superbe et je suis curieuse de découvrir ses autres planches.
Je suis heureuse que tu aies fait découvrir cette illustratrice lors de ces rdv! J’aurais pu passer à côté de belles choses.
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I need it !!
(combien de mercredis tentateurs encore en compagnie de la talentueuse Marion Fayolle ??? )
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C’est toi qui m’a donnée l’envie de découvrir son univers… et je viens récemment de dénicher une histoire de pierre que j’ai bien l’intention de te raconter en laissant des boum boum s’échapper. Merci jolie Moka
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Très bonne critique…
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Je crois vraiment qu’il faut que je me lance !
Des bises immenses ma toute belle ❤
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Je suis très intriguée par le dessin comme ton avis. On verra si cette bd croise ma route 😉
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hâte de découvrir, et j’espère aimer autant que toi, ton enthousiasme fait plaisir à lire!
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Je pense que le moins « conceptuel » reste l’album La Tendresse des pierres. Parfait pour un premier rendez-vous émouvant avec le travail de Marion Fayolle. Si cela te plaît, tu pourras t’aventurer vers les autres albums…
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je ne connais pas, mais tu donnes envie de découvrir cet univers!
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Tu sais, j’ai La tendresse des pierres sur mes étagères et je n’ose pas encore… Je sens intimement que ça peut me bouleverser… autant que me passer au-dessus. Mais j’y viendrai, promis ❤
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Très intrigant, assurément !
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Ce que tu en dis, comme les planches dévoilées, m’intrigue… D’autant que je ne serais pas allée de moi-même vers cet album!
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Tu sembles être fan effectivement, je note, mais plutot celui d’avant qui m’intrigue
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Je te souhaite de la découvrir ! (Désolée pour la réponse tardive, je te trouve ce matin dans mes « indésirables » sans trop me l’expliquer…)
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On sent que tu es fan 🙂 ça a l’air ingénieux, clairement. peut-être un peu trop à mon goût. mais je suis d’accord, les illustrations sont sublimes.
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Permets-moi de douter de ton objectivité sur ce coup-là :p
(Bon, j’avoue, je suis moi aussi très sensible au charme du trait de Marion Fayolle)
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Difficile de l’être quand on aime d’amour n’est-ce pas?
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Je dois prendre le temps de découvrir un peu mieux cette auteure.
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Oh que oui chère Sandrine !
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J’ai vraiment du mal avec l’esthétique de cette BD.
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Je peux l’entendre. Mais tu passes vraiment à côté de quelque chose…
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Je ne connais pas du tout cette auteure… Merci pour cette présentation, c’est très intéressant. On sent le mouvement, le désir, la souffrance, l’éclatement… l’autre.
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Visuellement, ça ne me plaît pas. mais j’ai toujours envie de tenter quand tu proposes un coup de coeur
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J’aime beaucoup la dernière planche que tu présentes « Les mains sales ». Je ne suis pas sûre d’être conquise, mais j’aurais bien envie de me faire mon propre avis quand même !
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Étranges ces corps qui partent en morceaux! C’est assez intriguant!
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Je crois que je n’ai pas assez d’imagination pour apprécier ces planches. Je passe mon tour pour cette fois.
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Le concept est intéressant… mais je ne suis pas certaine que ce soit pour moi. Ce genre de BD me laisses toujours une impression de etrop peu et d’évidence…
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De trop peu, peut-être, d’évidence, je ne pense pas. Mais il y a quelque chose de très conceptuel dans son travail.
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ça m’a l’air compliqué à comprendre. J’ai relu deux fois ta critique pour essayer de comprendre le propos de cette BD.
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Peut-être est-ce moi qui manque de clarté.
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Je n’ai encore jamais lu de Marion Fayolle mais à te lire, on ne peux plus résister longtemps ! Quel billet ! La couverture ne m’attirait pas d’emblée mais j’aime le concept graphique que tu montres.
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Une artiste qui m’intrigue et qu’il me tarde de découvrir!
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Je ne connais pas du tout cette auteure, tu présentes son travail très bien, cela donne envie…
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C’est une approche narrative et graphique assez unique… On aime ou pas. Moi j’adore !
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Il faudra que j’en feuillette une. De prime abord, ça ne m’attire pas plus que ça…
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C’est toi qui vois !
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