Beau troubadour, il faut suivre Verlaine! En avant, nous avons du talent !
Il est encore bien jeune quand il rencontre le fameux Paul Verlaine qui n’a plus alors que quelques années à vivre. Verlaine a fait son trou dans le Quartier latin où il loge entre couche de fortune chez son éditeur et draps fripons chez les catins qui daignent encore lui ouvrir leurs bras et leurs cuisses. Plus souvent imbibé d’absinthe que porté par la puissance du verbe poétique, Verlaine attise encore les curiosités et traîne dans les bars comme une âme errante et maudite.
Bien que la rumeur publique dise que Paul Verlaine aime l’absinthe, avec nous, admirateurs danois du grand Baudelaire, il ne voulut déguster qu’une innocente boisson.
Venant tout droit de Copenhague, Sophus Claussen est aussitôt captivé par cette emblématique figure de la poésie française qu’il admire en bon représentant du symbolisme danois. Si l’homme de lettres a perdu de sa grandeur, il n’en demeure pas moins dans les yeux du jeune poète une plume grandiose et un artiste vénérable.
Mais demain ou après demain, Paul Verlaine se promènera tout seul à la belle étoile, tandis que ses richesses inouïes resteront cachées à tous les yeux, enfermées dans son cœur fidèle.
Ce court texte est le récit d’une brève nuit entre deux hommes épris de littérature qui s’accorderont quelques bavardages littéraires nocturnes. Dès les premières pages, le lecteur baigne dans les brumes des rues de Paris où règne l’atmosphère flottante des nouvelles du XIXe. On se retrouve à fouler les pavés humides, à entrer dans les troquets suintants, à tendre l’oreille pour surprendre les conversations…
Il y avait sur ses traits l’empreinte d’un souci plus ancien que tout ce qui vit aujourd’hui.
La nuit sera courte, mais livrera un portrait touchant d’un homme que la vie lentement abandonne. Pour moi qui ai toujours penché du côté des amoureuses de Rimbaud, je découvre avec ce petit récit une facette d’un homme que j’ai souvent délaissé pour lire son jeune amant. Un texte qui donne envie de repartir sur les traces de ce poète que je connais assurément trop peu.
Un petit livre à lire dans un bistrot.
Une Nuit avec Paul Verlaine – Sophus Claussen
Traduction de Guy Charles Cros
ISBN :978-2-916266-47-3
6€50 / 64 pages
Mai 2009
◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊
Ma résolution livresque étant de lire 12 classiques dans l’année, voilà le récapitulatif de mes lectures, mois après mois…
◊ Janvier:
La Machine infernale – Jean Cocteau.
Une nuit avec Verlaine – Sophus Claussen
Merci pour la découverte de ce classique !
J'aimeAimé par 1 personne
Je t’en prie… Cela change un peu des canons littéraires de 800 pages… 😉
J'aimeJ'aime
J’aime les titres qui commencent par : « Une Nuit avec… »
J'aimeAimé par 1 personne
Le genre de détail qui ne t’échappe pas… 😉
J'aimeAimé par 1 personne
j’ai des vers de Verlaine dans ma tête et dans mon cœur. Ce sont des poèmes dont la musique me parle
« Je ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Tout ce qui m’est cher,
D’une aile d’effroi
Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi ?
J'aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce passage poétique ici… Je me laisse aussi bercer par ces mots et tout cela me parle beaucoup…
J'aimeJ'aime
Merci pour la découverte! J’aime beaucoup Verlaine et ce court récit m’interpelle. Merci!
J'aimeAimé par 1 personne
Je t’en prie ma belle !
J'aimeAimé par 1 personne
ça m’intrigue aussi et puis Verlaine… comment résister?!
J'aimeAimé par 1 personne
C’est vraiment un très court texte mais si tu aimes Verlaine, lance-toi…
J'aimeJ'aime
J’adore Verlaine, qui me parle bien plus que Rimbaud d’ailleurs, contrairement à toi. Voilà un petit livre qui m’intrigue.
J'aimeAimé par 1 personne
Il n’apporte pas une somme d’informations considérable mais a le mérite de voir Verlaine à travers le regard d’un homme qui l’admire mais prend conscience de la déchéance de l’auteur…
J'aimeAimé par 1 personne
Tu nous donnes vraiment envie de lire ce bouquin dans un petit café…
J'aimeAimé par 1 personne
Il ne reste plus qu’à passer commande… Thé, café, bière, petit blanc… Tout est permis ! 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Depuis que j’habite une rue qui porte son nom, je suis un peu plus curieuse au sujet de ce poète. Tu me donnes envie de me procurer ce titre.
Le « Ô Verlaine » de Jean Teulé m’avait un peu retourné l’estomac à l’époque, insistant bien sur les détails sordides de son existence.
J'aimeAimé par 1 personne
Je n’ai pas encore lu le Teulé mais les deux livres écrits sur Rimbaud et Verlaine me tentent beaucoup. Quant à ce petit récit, il te paraîtra peut-être anecdotique mais c’est toujours un « petit plus » pour apprendre à le connaître…
J'aimeJ'aime
Les nuits sont parfois courtes avec Moka aussi mais on y parle davantage de rhum, de menthe et de citron vert que de littérature. ça me va remarque 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Des nuits intenses, assurément. Et on parle des bières « levrette » ou des parties de Memo fessiers? (Tu ne peux pas nier, j’ai des clichés à l’appui…) Ou comment faire le buzz en sifflotant…
J'aimeJ'aime
Je découvre ce titre avec toi, et avec joie, j’apprécie vraiment les vers de Verlaine. C’est tout un univers pour lequel, j’espère, tu poursuivras la balade.
J'aimeAimé par 1 personne
On m’a parlé du Teulé, et j’ai envie de retrouver aussi ses poèmes… Je m’y mets en picorant…
J'aimeJ'aime
Ah oui, à lire dans un bistrot ?
J'aimeAimé par 1 personne
Oui. Pour une totale immersion… ^^
J'aimeJ'aime