(Pré)Rentrée

Likeland

C’est devenu notre routine, notre petite rengaine.

C’est un rendez-vous qu’on ne manque pas mais qu’on manquerait bien pour s’accorder encore quelques heures de répit.

C’est gratter à la porte de ma sublime Blonde pour partir travailler avec elle.

C’est une foule mouvante qui se retrouve autour de viennoiseries, de café et de thé pour ceux qui arrivent suffisamment à l’heure.

C’est un mélange de nouveauté et d’ancienneté… (J’ai du mal à dire où je me situe désormais. Non, en fait je sais.)

Ce sont de nouvelles silhouettes, des doigts minutieusement vernis,  de nouvelles tenues, de coiffures soigneusement étudiées.

Ce sont des visages familiers qui appartiennent encore à l’été, des cheveux éclaircis par le sel ou le chlore, des peaux brunes pour quelques semaines encore.

Ce sont des discours chiffrés, des statistiques sans âme, des sigles au pouvoir soporifique inégalé.

Ce sont autant de mots vides de sens dans leur bouche qui vont me faire sourire.

Ce sont des bavardages qui naissent et des attentions qui se dissipent toujours très vite.

C’est apprécier le retour de Céline dans l’équipe.

C’est un Willy froissé, qu’il faut sauver.

Ce sont des sourires heureux de se retrouver, des messes basses de plus ou moins bonnes intentions, des clins d’oeil amusés, des complicités réveillées.

Ce sont des messages envoyés par les collègues qui vivent d’autres rentrées…

Ce sont mes amis plus que des collègues, ce sont des personnalités qui ne m’avaient pas manqué, ce sont des inconnus qui se fondent dans un décor qui n’est plus nouveau pour moi depuis longtemps.

Ce sont des relents de juin à régler.

Ce sont des agendas encore vierges de réunions, de rappels maintes fois soulignés, de « To Do list », de rendez-vous à ne pas manquer , de tâches qui subiront ma maladive procrastination.

C’est l’instant qui marque le début d’une course folle, éreintante et passionnante.

C’est retrouver ma salle endormie,  marquée par le sceau de Charly , prête à accueillir des trolls à convaincre, à réveiller, à passionner, à soutenir, à ennuyer.

C’est une reprise de plus où tu n’es pas là, même si tu es moins loin.

C’est une traditionnelle photo de « famille ».

C’est retrouver Marianne autour d’un thé pour un état des lieux de cette prérentrée dans son 3e établissement où elle n’a pas eu le temps de passer.

Ce sont des associations de collègues qui me plaisent pour mes équipes annuelles.

Ce sont des listes de noms et de prénoms à associer à des visages.

C’est une année scolaire qui commence avec une impatience certaine et une motivation à entretenir.

Bonne rentrée lundi ou mardi, vous qui savez…

Ma rentrée musicale : La sécurité de l’emploi – Les Fatals Picards