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Six livres à emporter dans un sac à dos pour le Portugal.

Voilà, Lisbonne est derrière moi. Déjà.

Je suis rentrée samedi dans la légendaire grisaille des Hauts-de-France sans avoir envie d’y remettre les pieds. Alors cette semaine qui s’annonce au milieu des livres sera évidemment consacrée à mon échappée portugaise histoire d’entretenir l’impertinente nostalgie que je sens déjà poindre. Avant d’écrire ici les quelques pages de mon carnet de voyage, commençons par l’essentiel avec une liste de lectures concoctée pour les échappées portugaises: des titres à lire avant de partir ou pendant le voyage qui trouveront leur place dans les sacs à dos de baroudeurs ou dans les valises trop lourdes. (J’avoue ne jamais emporter de BD à l’étranger, mais je ne peux que vous encourager à lire les deux albums de la sélection que j’aime d’amour…)

Les titres soulignés renvoient aux chroniques déjà en ligne et certaines publications viendront prochainement ponctuer cette semaine lisboète.

1- Pereira prétend de Pierre Henry Gomont.

Un jour, il faudra que tu trouves ta place parmi les autres mon amour.

Pereira prétend suppose une lecture exigeante. C’est un album d’une densité rare qui force l’admiration baignant dans l’atmosphère moite d’une ville étouffée par les monstres, les odieux, mais où les insoumis et les révoltés ont plus que jamais leurs mots à dire.

2- Pereira prétend d’Antonio Tabucchi.

La philosophie donne l’impression de s’occuper seulement de la vérité, mais peut-être ne dit-elle que des fantaisies, et la littérature donne l’impression de s’occuper seulement de fantaisies, mais peut-être dit-elle la vérité. 

Si l’auteur de ce roman est d’origine italienne, son livre nous plonge dans le Portugal si magistralement dessiné par Pierre-Henry Gomont et il prendra assurément moins de place que son album dans vos sacs. J’ai découvert Pereira prétend à travers la BD et lirai assurément le roman qui a donné naissance à cette merveille.

3- Le Fils de mille hommesValter Hugo Mãe

A l’intérieur de lui, c’était l’infini, et peu ou rien de ce qu’il contenait ne lui servait de bonheur. A l’intérieur de l’homme, l’homme tombait.

Des portraits d’hommes et de femmes qui se croisent dans un texte teinté d’une étrange magie. Entre récit poétique et conte moderne, ces êtres que la vie abandonne un peu se trouvent, se construisent, et s’offrent ce que le monde leur a toujours refusé.

4- Bien sûr que tu te souviens de moi Antonio Lobo Antunes

Je ne suis pas un monsieur âgé dont le cœur est resté enfant. Je suis un enfant dont l’enveloppe s’est usée.

Un titre lu avant mon départ – faute d’autres Antunes disponibles dans ma librairie saint-quentinoise – Un recueil de chroniques loin de me laisser indifférente et dont j’ai vraiment aimé la sensibilité, la nostalgie et l’ironie amère. Je vous en parle tout bientôt.

5- Portugal Pedrosa

A chaque fois, c’est comme un nouveau départ. J’ai perdu beaucoup d’amis à cause de cela. Je pars… Et je ne donne plus de nouvelles. Je ne sais pas pourquoi. C’est au-dessus de mes forces. Depuis toujours.

Un album-pavé qui porte en lui toutes les couleurs et la beauté de ce pays que j’aime tant. Une chronique parfaite pour notre rendez-vous de la BD de la semaine. (Mercredi)

6- Lisbonne de Fernando Pessoa, poète de l’intranquillité.

De nostalgie blessée mon âme se languit
Non pas de moi-même, ou du passé que je vois,
Mais de celui que j’habite
Derrière mes yeux aveugles.

Avec l’aura de Pessoa qui plane sur la belle Lisbonne, comment ne pas y glisser un titre incontournable du poète et romancier pour s’intéresser à lui au-delà d’un visage ou d’une silhouette qui côtoie les sardines et les coqs dans les boutiques touristiques? Un auteur omniprésent dans la capitale qui mérite qu’on tourne ses pages.

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43 réflexions au sujet de « Six livres à emporter dans un sac à dos pour le Portugal. »

  1. Elles sont belles tes lectures copine ❤
    Je devrai aussi me faire une échappées à Lisbonne en fin d'été en compagnie de mon poilu ! Me suis déjà offert du guide de voyage et des lectures portugaises voire, pour certaines, déjà avalées toue crue !
    Bien sûr que tu te souviens de moi – Antonio Lobo Antunes me tente bcp ! Je note ❤
    Et surtout je t'embrasse comme du divin chocolat de Pâques :-p

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    1. Et elles méritent d’être partagées avec mes zadorées ! ❤
      Tu vas ADORER Lisbonne.
      J'adorerais qu'on s'y rende avec la Team d'Angoulême. J'ai fait quelques repérages, testé et approuvé quelques lieux de perdition toutafé à notre goût. (Si je te dis MOJITOS XXL / 5€, tu vois où je veux en venir?)
      Je t'embrasse ma Framboise d'amour!

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  2. Pereira prétend, je dois relire le roman… lu et oublié… mais la BD m’a donné envie d’y replonger ! Quant à Saramago, j’ai beaucoup aimé Les intermittences de la mort. Pessoa, il faut que je le découvre ! Que je me sens inculte parfois…

    Aimé par 1 personne

  3. J’avais emmené Portugal à Porto (on était en voiture et elle rentrait parfaitement dans ma valise :D) et deux romans et finalement, je n’ai rien lu. Mais ton billet m’a permis de voir que je n’avais jamais publié mon billet sur les livres repérés avant le départ !!

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    1. Partir en voiture permet quelques excès livresques que ne m’autorise pas mon sac à dos… Ceci dit, je crois que j’ai appris à réduire mes emportements littéraires en m’obligeant à mieux cibler mes lectures. Sur les deux titres qui ont trouvé leur place dans mon sac, j’en ai lu quasiment un de 500 pages et commencé un autre. (Merci les heures d’avion, d’attente à l’aéroport et les retards aux décollages.) Je chroniquerai Portugal demain pour la BD de la semaine !

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  4. Pessoa est un poète que j’aime mais que je ne lis plus assez ! J’ai lu Saramago il y a longtemps et j’avoue ne plus m’en souvenir ! Dans ta sélection, beaucoup me font envie ! Même si je préfère l’Italie au Portugal… A chaque fois je note chez toi, ça m’agace tu sais !!! 😆 Bon lundi pascal sous le soleil légendaire de Picardie ! 😆

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    1. Je compte relire un peu Pessoa pour me replonger dans mon escapade portugaise et prolonger le plaisir…(Et n’ai jamais lu Saramago)
      En revanche pour être passée aussi par quelques villes italiennes, mon amour pour le Portugal reste plus fort.
      (Et sinon, j’aime beaucoup t’agacer de cette façon ! ^^)
      Bises et à tout bientôt !

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      1. Bah oui, nous avons chacun nos pays de prédilection, j’aime le Portugal aussi, j’y suis passée de long en large quatre ou six fois quand j’étais enfant puis jeune adulte mais je n’ai pas eu le coup de foudre comme pour l’Italie ! 😉
        Et ça m’agace doublement que tu ris sous cape de mon agacement à noter tes lectures !!! 😆 Rhaaaa, je t’aurai un jour, je t’aurai !!! 😀

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  5. je reviens aussi d’un moment inoubliable aux Açores et j’avais avec moi le livre de Roas Montero « la folle du logis » j’ai adoré les deux , je suis d’accord elle est espagnole et pas portugaise mais ce livre restera marqué pour moi avec la découverte de San Miguel un moment béni des Dieux

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  6. Si je peux me permettre : LE titre de Saramago à lire de retour de Lisbonne, quand de surcroit on aime Pessoa, c’est L’année de la mort de Ricardo Reis. On y parcourt Lisbonne à la suite de l’un des hétéronymes du poète, et c’est d’une beauté…

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  7. J’adore ! J’y étais l’été dernier et ça me manque encore, cet air du sud et d’été avec les azulejos, les pavés et les kiosques à cocktails… Tes photos sur Instagram donnent d’ailleurs bien le blues !!
    Je ne connaissais pas cette BD de Pedrosa, elle a l’air géniale. La photo que tu as mise, celle avec les escaliers plongeants, me plait particulièrement. Les couleurs… Les nuances, les détails… ça donne envie.
    L’été dernier j’y ai lu Le cul de Judas de Antunes. Je ne sais pas si tu l’as lu. J’avais beaucoup aimé. (Un type désabusé et abîmé raconte à une femme dans un bar la guerre d’Angola à laquelle il a assisté en tant que médecin) L’histoire ne dure qu’une nuit et nous plonge dans l’histoire portugaise à travers un ton cru et sensible. J’ai trouvé ça magnifique ! Voila, merci pour cet article ! Bonne journée 🙂

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    1. C’est marrant que tu me parles du roman d’Antunes. Je voulais l’emporter avec moi avant mon départ mais il n’était pas disponible dans ma librairie. Ceci dit, mon super libraire l’avait commandé pour que je le récupère à mon retour. Il est donc mien depuis hier et ce que tu me dis me donne envie de le lire vite.
      Quant à ce que tu dis pour Lisbonne, je partage totalement ton avis (et ta nostalgie…) Merci pour ton passage ici ! D’autres chroniques portugaises, dès demain !

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