Un homme. Des silences qui laissent parfois s’échapper quelques mots, quelques bribes de passé. De la délicatesse et tout le mystère qui émane de ces personnages littéraires impalpables. L’histoire se passe dans une Toscane qui aurait cédé – par amour – un peu de place au Japon. Kurogiku a fini par faire de ce bout d’Italie sa terre d’adoption et cet homme est alors devenu avec le temps l’emblématique et mystérieux Monsieur Origami. Un jour, un jeune homme tout aussi singulier que lui frappe à sa porte. Le début d’une rencontre, l’émergence d’un échange qui ne reposera pas que sur les mots mais qui se voudra un vrai partage.
L’origami le plus populaire et symbolique au Japon est la grue. La légende raconte que si l’on parvient à plier mille grues en papier, tous nos vœux se réalisent.
Fruit d’un récit des plus contemplatifs, Monsieur Origami joue sur les échos, s’amuse des répétitions justement choisies, comme s’il fallait par mimétisme, dire ce geste mille fois répété lors du pliage de cet art nippon si précieux qu’est l’origami. Le lecteur se prendra au jeu, lira, savourera, appréciera probablement la sérénité qui se dégage des pages à la manière d’un petit traité de sagesse. Il y découvrira un texte qui s’émancipe des codes romanesques pour parfois flirter avec une véritable prose poétique.
J’avais le choix. Suivre mon brouillard, ou suivre mon éclair de lumière. Silence. Tout dans la vie n’est-il pas que prétexte. Le brouillard n’est-il pas le prétexte de la clarté que l’on veut se cacher soi-même. On sait. On prétend ignorer. On a la réponse, quand même on demande. On doute de soi, on prétend douter des autres. On est aimé. On prétend douter de cet amour. Silence. Je vivais de projections, de rêves, de passés et d’avenirs. Il était temps de vivre le présent de mon corps et du maintenant.
Une bulle. Une bulle légère. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Une bulle qui est restée suspendue, insaisissable, juste à côté, en dehors de moi, sans jamais me faire une place à l’intérieur de cette ambiance si aérienne. Typiquement le genre de roman qui m’effleure sans avoir le temps de s’ancrer là, parmi les pages qui restent et me sont chères. Des mots couchés sur du papier qui vont hélas, très vite s’évaporer et tomber dans l’oubli. Une lecture-passade plus qu’une réelle vraie et belle rencontre. Il faut croire que ce « roman » n’était pas vraiment fait pour moi.
A quoi sert-il d’avoir si être nous manque ?
Les chroniques plus enthousiastes de Noukette, Eimelle, Joëlle, ManU, Nicole, Mon Carré Jaune.
Monsieur Origami – Jean-Marc Ceci
Éditions Gallimard -Collection Blanche
15 € / 160 p
ISBN : 978-2-07-019772-9
Rentrée littéraire Août 2016
Je viens tout juste de le lire également et, au contraire, ce livre m’a beaucoup apporté et m’a marquée.
Tu en parles avec beaucoup de justesse, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ta chronique ! 😘
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Dommage, cela semblait si bien commencer…
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Disons que je comprends pourquoi il plaît, mais cela ne me touche pas le moins du monde…
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En fait en lisant le résumé que tu en fais je ne suis pas surprise par ta conclusion.
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J’ai beaucoup de mal avec ce genre d’ouvrage. J’y suis particulièrement insensible.
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Lecture passage certes mais que c’est joliment dit tout ça. Bonne journée Moka.
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Merci Cat ! Belle journée à toi. ^^
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J’ai eu le même ressenti que toi alors que le sujet avait tout pour me plaire. Chronique à venir…
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Ah, cela me rassure. Je vois tant d’avis enthousiastes sur ce livre que je me sentais un peu seule… Je suis passée totalement à côté de cette histoire !
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Il m’attend, mais j’ai un peu peur de la légèreté dont tu parles…
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Il a l’air un peu trop contemplatif pour moi aussi…
🙂
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Mais pourtant tu en parles si bien ! Pour moi, c’est le coup de cœur 2016 🙂 Je me permets :
Lien vers ma note de lecture : https://pativore.wordpress.com/2016/10/25/monsieur-origami-de-jean-marc-ceci/
Lien vers mon interview de l’auteur : https://pativore.wordpress.com/2016/12/31/interview-de-jean-marc-ceci/
Et encore bonne année 2017 🙂 Riche en belles lectures, découvertes, rencontres 🙂 Et que tes vœux se réalisent 🙂
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Il est à la bibliothèque et j’ai l’intention de le lire. Je penserai à ton billet et mettrai des bémols à mon attente 😉
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Dommage… Je me demande s’il serait davantage fait pour moi.
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Les citations que tu mets en exergue sont très belles ! Mais la tendance à la répétition n’est pas trop lourde sur l’entier du roman ? Pourtant étonnamment, ça n’a fait que t’effleurer…
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Je crois que ce sont les deux ou trois passages qui évidemment m’ont touchée. Je dois admettre qu’ils sont trop rares au milieu de cette histoire redondante qui a vite fini par me lasser. J’étais contente de refermer le livre et d’en avoir fini avec lui. C’est dommage…
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« L’insoutenable légèreté de l’origami » ??? ^-^ Je pense que j’aime la poésie, j’aime les romans à écriture poétique mais pas que… Il faut un temps pour tout et cette « bulle » dont tu parles doit au moins laisser une trace quand elle éclate… Il m’a tenté ce livre, puis non, puis ton avis…alors à l’occasion, s’il me tombait entre les mains ! 😀
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J’ai aussi beaucoup aimé suivre les pas de Maître Kurogiku qui quitte le Japon avec trois plants de mûrier à papier pour la Toscane. Un long voyage pour retrouver une italienne croisée dans son village, mais surtout une superbe quête philosophique et poétique. Un livre magnifique de simplicité et de profondeur. #RL2016 #monsieurorigami #gallimard #jeanmarcceci #68premieresfois #premierroman #rentreelitteraire http://urlz.fr/44nq
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C’est drôle j’ai lu un avis similaire au tiens : ce roman a l’air d’avoir tout pour plaire et pourtant on passe à côté. Enfin, ça m’intrigue quand même, je vais voir s’il est dispo à la bibli.
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Je rejoins ton avis sur « Monsieur Origami « . Lu à une pause de midi, en bord de mer. Il semblait avoir tout pour me plaire. Et je suis restée en dehors.
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Il a quelque chose de l’ordre du quitte ou double avec ce roman…
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Rien à attendre qu’un doux moment de lecture. Pourquoi pas? 🙂
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Tant que cette douceur ne te fait pas glisser vers l’ennui… ^^
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J’aime bien les jolis moments de temps en temps. Du coup, je prends bonne note. Ne serait-ce qu’en l’Honneur de quelques amies qui sont des grandes origameuses!
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Je crains de rester en marge moi aussi, j’ai de plus en plus de mal avec ce type de lectures.
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Non, décidément, il ne me tente pas.
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Passe ton chemin sans scrupule 😉
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Après avoir lu ton billet, je n’ai pas du tout envie de le lire. Je crois que c’est tout à fait le genre de lecture qui me tomberait des mains. Je n’aurais pas eu ta patience d’aller jusqu’au bout.
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Disons que je n’ai aucun mérite, les pages comptent assez peu de lignes…
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A le feuilleter, il ne m’a pas trop tentée, et ton billet me le confirme… ce ne doit pas être pour moi !
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J’ai aimé cette bulle, une jolie parenthèse de lecture…!
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Oui, j’ai vu que nous n’avions pas ressenti les même choses face à ces pages…
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Ainsi la bulle s’en est allée… j’ai lu (en diagonal) de nombreux avis élogieux sur ce roman. Il ne me tentait pas, et te lire me conforte dans mon idée.
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