Deux couloirs comme deux artères, deux chemins à suivre. Des murs blancs qui dévoilent les précieux clichés. Vous connaissez Vincent Héquet, talentueux photographe? Sourire fier et complice de sa sœur Véronique. Mes oreilles qui traînent (cf […]) et saisissent les mots semés par les lèvres conquises et mes yeux définitivement captivés. [Ah tiens, voilà Soizic!] Sur l’un des murs, l’objectif s’est emparé des tissus incandescents. [Attends, je vais reprendre du vin.] Non loin de là, le corps de la jolie danseuse se contorsionne dans un tourbillon étourdissant de noir et de blanc. [C’est de la photo de fantôme maman? Elle est toute transparente la dame.] Les contours s’effacent subitement et en deviennent presque superficiels pour laisser les flous s’exprimer avec une grâce singulière. Ici, ce sont des briques qui, le temps d’un clic, abritent les âmes des présents d’hier. Là c’est un tête-à-tête silencieux qui s’engage face à un miroir au tain flottant, écho d’un instant d’abandon. [Moi j’ai quatre photos de Vincent Héquet à la maison et toc!] Miettes de poussière ou gouttes oubliées par la pluie: les pas délicats de Delphine Galant agitent ces particules volages et les font tournoyer dans un souffle vertigineux. [Il faudra qu’on revienne avec Marie.] C’est furieusement beau et ça fait palpiter les sensibilités… [Dans mes bras, t’as des chips.]

Trente-six photos – Un an et demi – Des heures de pieds nus sur sol poussiéreux. Des clichés longuement sélectionnés pour leur offrir une place de choix au Centre culturel Léo Lagrange d’Amiens et les partager avec d’autres yeux.
Sortir de cette parenthèse photographique particulièrement émue face à ces histoires qu’on ne raconte pas, scellées dans un mur de briques ou en mouvement derrière l’objectif. Vincent Héquet parvient à se jouer de cet art qui fige en lui donnant une souplesse et une mouvance sensibles. Si les murs appartiennent au passé, le corps vaporeux, évanescent de Delphine Galant vient réveiller les ombres, réveiller les souvenirs taiseux, hanter les espaces qui ont abrité d’autres vies que la sienne.

Un travail de fourmi qui retranscrit la beauté en mouvement et pique à vif les émotions endormies. Le regard de Vincent Héquet est d’une sensibilité rare, à fleur de poussière, aux clichés faits de gouttes d’eau, de reflets et de transparences quasi-fantomatiques. Il redonne sa juste place aux corps dans des lieux qui les ont vus passer, errer, travailler pour finalement les laisser disparaître. Derrière les instants saisis, la complicité des deux artistes se lit, se devine et cela n’en souligne que mieux toute la force et la beauté de ce projet.
Une exposition à découvrir jusqu’au 25 mars au Centre culturel Léo Lagrange d’Amiens, avec ce jour-là, une performance à la clé pour les derniers curieux, avouons-le, particulièrement chanceux.
Le site de Vincent.
Ma chronique sur l’exposition de Inex|Terieur de Vincent Héquet chez Chapeau Melon et Piles de livres.
Un peu loin pour aller voir cette expo dont tu parles avec tant de sensibilité
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Oui, je comprends bien. Un petit tour sur son site pour le découvrir un peu plus dans ce cas?
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Très beau texte pour de très belles photos…
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Merci. L’expo vaut vraiment le coup d’oeil…
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J’adore l’ambiance de ces photos, le mouvement, le flou… Amiens, un peu loin. Jolie chronique! et belle journée entamée…
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Ça a l’air sacrément beau… ❤
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