
Dans le collège Rosa Parks en plein cœur de Marseille, la journée commence presque comme toutes les précédentes. 17h sonnera comme une délivrance et marquera le début des vacances hivernales. La fin de journée est attendue par tous: professeurs, CPE, personnels de service, chefs et élèves… Toutefois, nous tournons les pages d’un Guillaume Guéraud et le lecteur averti sait que cette tranquillité n’est qu’illusoire. Nous croisons les premiers visages, découvrons les premières esquisses des tempéraments et des personnalités de ces héros de papier qui auront parfois à peine le temps d’exister. Très vite le ton est donné et l’on devine aisément que le petit collège de banlieue va devenir le théâtre d’un drame sans précédent.
Aucune menace dans l’air. […] Et pas l’ombre d’un présage, pas de manifestation étrange, pas la moindre trace de phénomène annonciateur ou prophétique […] Non rien de tout ça. Aucune raison d’envisager le pire. Il y eut pourtant trois signes avant-coureurs dès 8 heures. Trois détails. Pas vraiment clairs et évidents. Mais pas insignifiants non plus.
Voilà, en quelques mots tout bascule. Un saignement de nez anodin, une mèche de cheveux, une légère démangeaison sur un poignet… Trois élèves comme des dominos qui tombent insidieusement à la renverse et qui s’apprêtent à entraîner bien des pions dans leur course folle.
Les dés sont alors jetés. La plume de Guéraud peut œuvrer là où elle excelle. A une vitesse incroyable, la tension dramatique atteint des sommets. Les lignes se gorgent de sang, nourries par la surenchère de symptômes alarmants, imbibées de phénomènes aussi violents qu’incontrôlables. Couloirs, cour, cantine, gymnase: ces lieux pourtant si familiers deviennent objets de toutes les méfiances. Le virus qui s’est invité dans l’établissement rapidement placé en quarantaine foudroie les êtres comme une loterie sordide dont l’issue ne laisse guère d’espoir…
Plus de morts que de vivants dans la cour. Et presque tous les vivants connaissaient presque tous les morts. Certains connaissaient même désormais plus de morts que de vivants. […] L’évidence du pire.
L’annonce de la sortie d’un roman de Guéraud est toujours accompagnée d’une excitation certaine un enthousiasme évident chez moi. (Et ce n’est pas Vanessa qui va me contredire.) Comme à chaque fois, le récit happe le lecteur et vous glace. L’histoire qu’il nous livre est portée par une narration crue et concise au fort potentiel cinématographique. Sans concession ni souci de préserver le lecteur, Guillaume Guéraud donne à ses textes une force palpable qui vous coupe du monde tant que la dernière ligne n’est pas lue. (Le point final vous permettant à peine de retrouver votre souffle). Évidemment, on s’attache avec une facilité déconcertante aux protagonistes malmenés sans vergogne, soumis à un jeu de hasard bactériologique insolent et dévastateur et l’on guette avec appréhension la moindre apparition d’un symptôme qui a tout d’une bombe à retardement… Indéniablement, les romans de Guéraud se lisent à la vitesse du sang qui gicle, et le pire/le meilleur (rayer la mention inutile) dans tout cela, c’est qu’on en redemande.
L’article de Virginie et celui de Clara.
D’autres titres à découvrir ? Les chroniques de Déroute sauvage / Je mourrai pas gibier (et sa fabuleuse adaptation BD) / Baignade surveillée.
Plus de morts que de vivants – Guillaume Guéraud.
Le Rouergue – Doado noir
ISBN : 9 782812 608612
252 pages / 13€70
Tiens, encore du Rouergue. Comme c’est bizarre….
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Je crois que de très beaux moments de lecture nous attendent avec cette maison d’édition-là.
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Comme tu dis, il nous tient en haleine !
Je me souviens de Déroute Sauvage, je sursautais, je me retournais pour voir si quelqu’un venait alors que j’étais au chaud chez moi 🙂
Coup de sabre m’attend sur ma PAL et je note donc celui là.
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Là, je ponctuais ma lecture de ohhh, ahhh, oh put*** ! Et comme l’action se déroule dans un lieu qui nous est familier, tu te doutes bien que cela trouve un écho particulier.
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J’avais bien aimé « Baignade surveillée ». Un auteur que j’apprécie.
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Si tu as l’occasion, lis aussi Je mourrai pas gibier. Court mais vraiment intense.
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Il est là, pas loin, juste à côté… je sens que je vais me régaler…!
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C’est tout ce que je te souhaite ! Enjoy dear.
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Je te lis en diagonale parce qu’il m’attend aussi.
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Je viendrai lire attentivement ton billet le moment venu.
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Ca m’a beaucoup plus à moi aussi. Je crois que je n’ai jamais rien lu de semblable.
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Je crois que Guéraud a cette force là qui me surprendra toujours.
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J’ajoute ton billet au mien (je ne parviens pas à laisser un commentaire chez toi.)
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J’avais lu « Déroute sauvage » grâce à toi et en avais été bluffée ! Je réitérerai donc probablement cette expérience avec celui-là…
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Alors autant te dire que j’en suis ravie !
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Oh je note, tant d’enthousiasme, on ne peut pas passer à côté!
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tien…un auteur dont je n’ai jamais entendu parler….tentant!
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Ahhh ! Alors il faut te ruer sur Je mourrai pas gibier et Déroute sauvage avant… Bonne lecture.
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merci pour les conseils!! je note… Ca me semble un peu noir pour le moment pour moi … mais je regarderai plus tard!
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Guéraud a la plume sombre et il la trempe dans une encre d’un rouge vif qui laisse des traces.
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voila une magnifique réponse!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!très bien tournée! chapeau bas!!!!!!!!!!!
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Je viens de le lire…je n’ai pas pu le reposer avant d’avoir lu la dernière ligne. Très bien écrit, percutant. J’adore !
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C’est là toute la force de ce grand Monsieur Guéraud… Je l’adore…
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mais je ne connais pas cet auteur, c’est pas normal!!!
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A corriger d’urgence.
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ah mais si, j’ai lu Je mourrai pas gibier!!!
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Ouf ! Rassurée je suis.
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Franchement je le conseille. Par contre a éviter pour ceux qui ont jusqu’à 11ans, le livre est assez gore et sanglant. Plein de surprises et d’étonnement il vraiment super! Je crois que c’est un des meilleurs de Guillaume Gueraud à mon avis donc voilà bisous 😀😘
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Un très bon livre pour ados et adultes.
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Je partage completement ton avis : encore un gueraud qui dechire !
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Cet auteur est vraiment très fort.
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Ton enthousiasme est contagieux!! J’espère trouver un de ses titres à la bibliothèque alors!
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Si tu n’as jamais lu de Guéraud j’espère que tu apprécieras la découverte.
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