Tatiana, une jeune mexicaine, a quitté son pays natal pour faire ses études à Berlin. Elle finit par s’y installer et ses différents petits boulots la conduisent jusqu’au professeur Weiss qui souhaite trouver une personne capable de transcrire ses travaux de recherche. Une errance en entraînant une autre, elle croise – entre deux missions – la route d’un jeune météorologue captivé par la poésie d’un ciel nébuleux, séduit par la complexité des caprices célestes. Elle rompt alors avec la solitude de ses journées et apprécie de le retrouver lors de virées nocturnes au cœur de la capitale.
Voilà des bribes de quotidien qui se tissent au fil des planches et tout au long d’un récit fait d’ellipses et de silences... Tatiana déambule dans cette ville auréolée de mystère et invite le lecteur à la suivre dans ses pérégrinations. Les allées pavées et les boulevards brumeux se teintent alors d’un gris percutant et poussiéreux sous un trait au charme fou et à la mélancolie douce.
C’est probablement cette ambiance graphique qui m’a le plus conquise dans cet album qui a parfois trop tendance à céder à l’appel d’une lente narration contemplative, dépourvue de tout but, de tout dynamisme, parfois piquée par quelques soubresauts fantastiques. Nous délaissons ainsi facilement le fil du récit pour scruter chaque vignette magistralement comblée par le crayon. Berlin se colore alors d’une obscurité parfois étouffante qui n’est pas sans évoquer les villes gagnées par le pesant spleen baudelairien. Comme l’héroïne qui ne trouve jamais totalement ses marques à des milliers de kilomètres de chez elle, la ville est à la fois prisonnière de son passé tout en avançant à pas feutrés sur le chemin d’une réelle émancipation… Elle doit renaître de ses cendres, masquer les cicatrices de béton afin de gagner sa part de modernité et ce malgré les démons et fantômes qui ne cesseront la hanter.
Quand j’étais petit, l’observation du ciel était la seule activité qui me donnait un sentiment de liberté (…). J’imaginais que j’avais un jardin de nuages que je nourrissais chaque jour. Et quand les nuages étaient grands et forts… je les détachais de leurs racines… et les laissaient s’envoler dans le ciel. (…) Une fois dans le ciel,cependant, le nuage devait accepter que sa vie serait éphémère. Vous savez une existence entière pourrait se réduire à ça, monter doucement rejoindre un banc de nuages, se fondre dans le lent troupeau… Et, en quelques instants, sans avoir laissé la moindre empreinte dans le monde, rendre à l’atmosphère les éléments brièvement empruntés.
Un grand merci à ma Dom pour ce cadeau. ♥
La chronique d’OliV.
Le site de Fabienne Loodts
Le Livre des nuages – Fabienne Loodts
D’après le roman de Chloé Aridjis
Editions WARUM
Je m’empresse de notre ce titre. Ce que tu en dis me plait beaucoup et Berlin est une des villes que j’ai le plus hâte de visiter (car oui, je la visiterai!). Merci pour la découverte !
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Un premier voyage au coeur des pages avant de débuter le vrai. 😉
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L’auteure ne laisse aucun espace vide. Je me suis déjà laissée surprendre par ce type de graphisme un peu enfantin, un peu biscornu. J’avais bien accroché. Cet album me tente beaucoup
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Elle se charge de laisser une sorte de vide narratif de temps à autre qui casse un peu la progression du récit… C’est parfois dommage.
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Je ne sais pas si l’histoire m’intéresserait mais j’adore le dessin
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Je le trouve bien supérieur au récit. Et rien que pour cela, cela vaut la peine de s’y plonger.
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Le graphisme ne me tente pas et la lenteur moyennement.
Je passe mon tour.
Bonne journée.
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Très bien. A toi aussi Sandrine.
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Je ne suis pas fan du noir et blanc, mais là j’avoue qu’il a son charme !
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Clairement, oui. Une belle surprise graphique.
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Pour une fois, je vais passer. J’espère y revenir un jour. L’étouffement n’est pas à l’ordre du jour.
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Je comprends. On va saisir l’oxygène là où il s’offre à nous…
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L’histoire comme le dessin me tentent !
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Alors il n’y a plus aucune raison d’hésiter.
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Le graphisme a l’air exceptionnel!
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Il l’est… Vraiment !
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les illustrations ont l’air superbes mais je ne sais pas si j’arriverais à entrer dans ce type de narration. j’ai du mal avec la contemplation…
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A lire après le roman peut-être ?
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Pas sûre d’adhérer à un récit aussi contemplatif… mais je reconnais que le graphisme est à tomber !
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C’est le risque. On se prend le graphisme en pleine face, et pour le reste, je pense plutôt me tourner vers le roman.
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Le dessin est vraiment plein de charme. Pour me reste, je suis beaucoup plus sceptique.
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C’est un peu mon problème avec cet album. Mais comme je l’ai dit, il vaut au moins la peine que tu le feuillettes.
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Le graphisme semble en effet très séduisant. Je suis bien tentée par ces pérégrinations.
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Alors il ne me reste plus qu’à te souhaiter un bon voyage dans les rues de Berlin…
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Un dessin original, une auteur que je ne connais pas… je note, sait-on jamais !
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A l’occasion… 😉
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J’en garde un bon souvenir de cette ambiance graphique 🙂
Merci pour le lien 😉
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C’est je crois ce qui nous marque et ce qu’il nous reste le plus après quelques temps… Et de rien. 🙂
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Pour l’atmosphère, je pense que je pourrais être conquise!
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Alors tout droit vers les brumes berlinoises !
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Force est de constater que je me laisse souvent avoir par les récits contemplatifs et passif pour lesquels, on passe du temps à bien regarder les images … et comme ces images que tu nous montres me plaisent, ce livre me tente beaucoup.
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Alors tu risques fortement d’apprécier…
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Je le note, mais pas pour l’histoire, que je risque de trouver ennuyante, mais les dessins sont terribles, et finalement je vais peut-être me laisser emportée. Le titre ,on ne peut pas l’oublier.
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C’est assez statique mais tu peux effectivement te laisser emporter par l’ambiance graphique.
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Moi j’adore le noir et blanc et c’est un roman graphique qui est depuis trop longtemps dans ma LAL, tu me donnes une folle envie de le commander, là, maintenant…
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Ah ah ! Tu m’en vois ravie !
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la puissance graphique du noir est tellement saisissante ! Alors laissons le agir le temps d’un rendez vous avec un album
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