Il y a des Matins de rêve, comme celui-ci où Il fait un temps à rester chez soi, blotti au creux des draps. Comme ce dimanche au goût de Pastorale des heures bleues qui j’espère, n’annoncera pas La semaine de sept erreurs. Des matins où l’on se laisse guider gaiement par ces petites histoires, ces Fausses fables, ces petits chants, ces Comptines des quatre saisons, des vacances, des jours de fête, des temps doux et sereins. On tourne les pages pour aimer encore et encore ces mots déposés au creux du livre. Tout cela En t’attendant, lançant un Premier regard, la Tête tournée vers l’horloge, poussée par la Comptine qui s’en va.
Oublier rien qu’une fois, Quand je cours le monde ou Après les années, refusant tête haute la Comptine des gens trop pressés, sempiternelle rengaine du quotidien qui vous happe. Il y a des matins, où j’aime simplement prendre Un peu de temps. Sans dialogue. Sans bruit. Tolérant juste les pas fugaces des chats sur le plancher qui s’interdit même de craquer. Prendre un peu de temps, pour coucher sur le papier le Portrait de l’automne en artiste. Et laisser s’écouler les heures, réclamant Une minute encore pour m’endormir entre les lignes de La Comptine du soleil de minuit.
Alors Si tu as le temps, cher lecteur, découvre ces lignes et tente d’y trouver Ma petite vérité. C’est l’histoire d’une heure, Rien que ça. Et A l’avenir, n’oublie pas le pouvoir des poèmes, des mots qui riment et s’entrechoquent, fidèles à la mécanique rythmique du Poète en horloger. Goûte sans crainte à L’Art premier, venu d’une époque si lointaine. Et suis ce Petit caillou qui a roulé jusqu’à nous, comme un point qui trouve un jour sa place, juste après Le dernier mot de la Fable.
EN T’ATTENDANT
Quand je t’attends, c’est long.
Les arbres traversent le chemin.
Les oiseaux font leur valise de feuilles.
Les crapauds ont le temps
de se changer trois fois en prince
Quand je t’attends, c’est long.
Les mille pattes ont lacé leurs souliers.
Les cigales ont fini de chanter.
Les montres ont le temps
de glisser trois fois du poignet.
Quand tu arrives enfin,
le soleil a déjà compté tous ses rayons,
la mer, ses vagues et le ciel, ses nuages.
Dépêche-toi,
ma lune, ma douceur,
Il va faire nuit noire sur mon cœur.
Autant de mots en italique qui cachent bien des poèmes de Carl Norac. En regard, comme le plus beau des reflets, les dessins de la talentueuse Kitty Crowther qui valsent audacieusement avec les mots. Voilà un recueil lumineux, pétillant et original qui donne un peps incroyable à l’écriture poétique. Si cet album se lit et se relit, au gré de nos humeurs, en nous séduisant tantôt pour sa drôlerie acidulée, tantôt pour sa douce mélancolie, c’est aussi un beau livre qui se partage, se murmure, se glisse entre de petites et grandes mains pour en savourer le moindre trait, la moindre touche colorée. Un livre à ne pas cacher sur une étagère mais à laisser en évidence là où des regards curieux sauront le saisir en laissant la magie opérer. Ne serait-ce que pour se voir inlassablement conter le temps qui passe…
Un autre billet parmi les bijoux de K.Crowther.
Petits poèmes pour passer le temps
Carl Norac et Kitty Crowther
60 p – 15€90
Tu as vraiment une belle plume, mais je crains que les poèmes ne soient pas faits pour moi.
Passe un bon dimanche.
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Merci Sandrine. La poésie peut faire peur ou rebuter. Il faut savoir se laisser captiver.
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Un livre que je vais m’empresser d’acheter pour la médiathèque, parce qu’une fois de plus tu sais te montrer des plus convaincantes 😉
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Ah toi, tu sais comment me parler. Et puis, c’est Kitty quand même.
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Quelle belle inspiration ! Merci :*
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Merci Lili !
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Je l’achèterai bien !
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Ce serait une bonne idée. 😉
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Moi aussi, je me laisserai bien tenter…
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Très tentant, pour offrir et pour moi aussi 🙂
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Voilà. Faire plaisir et SE faire plaisir.
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Quel plaisir de voir la poésie s’inviter chez toi et savoir qu’elle reviendra en d’autres dimanches. 🙂 Ta présentation avec les titres, comme un exercice de style, est très réussie et donne envie de découvrir le recueil.
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Je vais essayer d’être fidèle à ces dimanches poétiques que vous nourrissez toutes avec beaucoup de goût.
A bientôt Mina.
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Un livre jeunesse qui doit vraiment être mimi à lire 🙂 Surtout qu’il s’agit de poésies!!!! 😀
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Ca m’a l’air tout à fait charmant ! J’ai une amie qui vient d’accoucher, une belle idée à offrir une fois que son petit sera aura grandi !
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whaouh, ça a l’air superbe! J’adore la couverture !
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mokamilla, je t’embrasse fort fort, petite coquine, et merveilleuse ensorceleuse qui fait vibrer non cœur enfantin avec des mots d’enfant, des images en poésie, des tonalités acidulés. Il me le faut pour vite oublier de grandir à tout jamais.
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