
Il y a des baisers inattendus, des baisers volés, des baisers audacieux, des baisers furtifs. Celui que dépose Cassidy sur les lèvres du jeune Rob est un peu de tous ceux-là réunis en un seul.
Nous sommes à la fin des années 60 dans une Amérique rurale que seuls de vieux films semblent savoir dépeindre à merveille. Rob voue un véritable culte à la famille Kennedy – ce qui agace profondément sa famille – et ne veut rater sous aucun prétexte le convoi ferroviaire qui transporte la dépouille de Robert Kennedy jusque Washington. Privé d’assister à cet événement, Rob doit rester chez lui. Un été qui commence bien mal puisque Rob doit rester enfermé dans sa chambre, le bras plâtré – ce qui complique considérablement ses escapades. – Pourtant, sa fougue et son goût prononcé pour la transgression le conduisent à s’échapper discrètement. Sur son chemin, il croisera Cassidy et la spontanéité de la jeune fille sera loin de le laisser indifférent. Ensemble, ils vivront et partageront cette parenthèse estivale, un pied encore dans l’enfance et l’autre déjà dans l’âge adulte. Mais un jour, une simple course-poursuite prend des allures d’enquête et nos détectives en herbe vont découvrir bien des secrets…
Derrière ce récit d’enfance coloré d’une légère insouciance se dévoilent bien des traits sombres de l’Histoire… Un choc des cultures, des représentations, des visions du monde. Les soleils d’été s’assombrissent pour révéler ce qui ronge le cœur d’une Amérique en pleine mutation: racisme, post-maccarthysme, êtres traumatisés par la Guerre du Viêt Nam, intolérances fulgurantes…
Une histoire légère qui n’oublie pas d’être acide, sous le trait d’un Bastien Quignon qui allie avec grâce et subtilité les contours précis au crayon et les zones plus floues au fusain, faisant naître comme un brouillard chaud qui enveloppe les personnages et donne aux paysages un aspect rétro du meilleur effet. Les jolies couleurs de la couverture s’estompent au profit d’un univers graphique pastel, qui joue sur les gris et les beige-rosé et qui sied à merveille à ce bond dans les années 60.
Une BD offerte par Marion, que j’ai aimé lire et parcourir, touchée par la douceur qui émanait de cette Amérique un peu surannée, sans que les quelques faiblesses narratives ne viennent pour autant altérer mon plaisir de lecture. (Certains personnages auraient clairement mérité qu’on leur accorde plus d’envergure et cela donne à la lecture son petit lot de frustrations.) Un album « de saison » qui pose un regard tendre sur ces adolescents qui se découvrent et découvrent un peu plus le monde qui les entoure.
Retrouvez la chronique enthousiaste des Serial-blogueuses.
Sixteen Kennedy Express.
Bastien Quignon & Aurélien Ducoudray
Éditions Sarbacane
19,50 €/ 100 pages
ISBN: 978 2 84865 671 7


Oh ! Je suis contente que tu l’aies aimée !
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L’histoire me tente beaucoup, un peu moins peut-être les couleurs. Ne sont-elles pas un peu pâlottes?
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Bien plus pâles que la magnifique couverture Toutefois, le trait de Bastien Quignon vaut clairement qu’on s’y attarde.
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Tu vas voir, Ducoudray est un scénariste très intéressant à suivre. Je te recommande Amère russie tome 1, qui est sorti en début d’été chez Bamboo. Y’a de bonnes chances que ça te plaise.
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Je note camarade !
(J’ai repéré El paso aussi, tu l’as lu?)
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Je l’ai vu passé sur les blogs, El paso, mais pas encore en bibliothèque. S’il me tombe sous la main, je le lirai, c’est sûr.
Et puis, c’est pas comme si je bouffais avec Aurélien en Septembre… ^^ (Comment ça je fais du lobbying pour mes potes? ^^)
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Elle a des chances de me plaire et j’aime beaucoup la couverture !
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Alors j’attends ton avis chère Cristie!
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Oh que ça a l’air chouette, je note !
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Un album tout doux !
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Cet « album de saison » a l’air super sympa. Je note la référence. Peut-être que je le glisserai dans la prochaine commande pour la médiathèque.
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J’espère qu’il te plaira !
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La couverture est très mimi !
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Elle pousse clairement le lecteur à tourner les pages et l’invite à se plonger dans cette belle lecture !
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Mouais… pas certain que tu me fasses craquer avec celui-là (pour une fois 😉 )
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Repéré cette BD moi aussi, les illustrations tout comme l’histoire m’a tout de suite attirée. Je suis ravie de lire ta chronique, cela confirme ce que je pensais ; je veux le lire ;0) Et encore un de tes billets qui rejoint ma cohorte de vos billets tentateurs :0) Bel fin d’été Moka
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(m’ont tout de suite attirés)
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Ça a l’air adorable et le contexte me plait, même si je n’en ferai pas une priorité. Notée dans un petit coin de ma tête blonde ! 😉
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Je devrais être celui qui pousse à la consommation, mais, le graphisme me fait recaler. Et pourtant c’est un Ducoudray (mais moi je ne mange pas avec lui)
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Je l’ai également repéré il y a quelques mois mais la monotonie des couleurs me freine. L’histoire me tente bien par contre. Je crois que je vais me laisse convaincre 🙂
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Tu peux, et je crois que cette ambiance colorée sert bien l’histoire et le retour dans le passé. J’ai aimé en tout cas…
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Tout comme d’autres avant moi, ce sont les couleurs qui me retiennent, mais le sujet me plaît !
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N’hésite pas à la feuilleter si tu la croises…
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