Elle est à ses côtés, les pieds au-dessus d’une eau qui pourrait leur offrir un joli reflet, sur un petit ponton parfait pour un rendez-vous qui aurait la douceur du printemps. Ce grand brun aime passer du temps avec celle qui hélas, n’est encore que « sa petite voisine ».
« Alors on trinque à nos découvertes, et aux belles occasions à ne pas laisser s’envoler« .
Elle voyage, elle savoure ses ailleurs à pleins poumons. Elle découvre le monde et retrouve au fil de ses errances, des visages et des corps qui lui sont familiers. Certains verres partagés en appellent d’autres, certains regards échangés rappellent un autre.
Il va et vient entre les touches d’un portable qui ne sonne pas toujours quand il le voudrait et le clavier d’un ordinateur. Ses amours sont virtuelles et passent difficilement le cap de quelques échanges qui souvent tombent à l’eau. Il attend, cherche, trouve mal, mais n’aime jamais vraiment. Il apprivoise la solitude un poil loser, un poil blasé. Il attend.
Elle cache un tatouage sous son gilet et ne sait plus trop comment faire lorsqu’une maladresse la révèle un peu. Elle aime sa liberté, joue les détachées mais ce garçon assis là en face d’elle a quelque chose qui la déstabilise un peu.
Elle est un démon insolent qu’on accepte parce qu’elle est allongée sur un lit d’hôpital. Elle attend qu’on donne quelques sursauts de vie à un quotidien qui s’éteint. Elle est détestable et se joue des vivants puisqu’elle n’a plus rien à perdre. Elle pique, elle attaque, elle vomit ses paroles acerbes parce qu’elle n’a rien trouvé d’autre pour exprimer son impuissance. Elle sème pourtant quelques vérités à qui voudra bien les saisir.
» Je ne sais pas ce qui fait que l’amour, c’est la dernière magie du monde. Le jour où l’on saura l’expliquer, nous ne serons définitivement plus que des petites mécaniques sans mystère.«
Il y a ce beau brun, cheveux en bataille et cigarette à la bouche. Une étreinte, un élan de caresses, un délicieux malentendu et un instant partagé sur des draps froissés. Un corps à corps qui se joue, sur un rythme singulier.
Margaux, Corentin, Manon, Barnabé, Eléonore, Abderrazak, Marlène, Benoit, Aymeric, Christophe, Luna, Azul. Des noms à associer à de jolis visages, d’élégantes silhouettes. Chacun d’entre eux sera le héros de quelques planches. Leurs cœurs battent, sont malmenés parfois, tourmentés souvent. Leur vie a quelque chose de la nôtre, leurs histoires bancales ou chaotiques font surgir quelques fantômes, leurs tâtonnements et hésitations nous ont un jour traversés.
Un petit goût de noisette est une de ces BD incroyablement belles qu’on ne se lasse pas de relire. Graphiquement, le travail de Vanyda est saisissant, par ses choix d’associations colorées particulièrement harmonieuses. L‘aquarelle dit bien les troubles, les instants flottants et les petits malaises. Elle traduit également ces atmosphères si particulières qu’elle parvient à instaurer dans chaque histoire : un parc sous la lumière automnale, deux corps qui ne feront que s’effleurer dans une chambre d’hôtel, un soleil qui se couche au-dessus d’un balcon, le bord de mer qui s’incline sous un ciel trop bas et trop lourd.
Un petit goût de noisette, c’est une saveur qui ne nous quitte pas, qui fait naître un sourire niais sur nos visages conquis, qui vient titiller notre adolescence et jouer les miroirs sur nos solitudes ou nos émois d’adultes. C’est un petit goût d’une histoire qui ne nous quitte pas, d’une amie qu’on retrouve à la terrasse d’un café, d’un silence préférable à n’importe quel mot, d’un rendez-vous attendu mais manqué, d’un baiser grisant, de lèvres obsédantes, d’étreintes nostalgiques. C’est un petit goût d’elle ou de cette autre-là. De lui, de toi, parfois, d’un autre, aussi.
Les billets de Noukette, Stephie, Livresse des mots, Ori et Jérôme.
Le blog de Vanyda.
Un petit goût de noisette Vanyda
ISBN: 978 2 5050 6000 0
208p / 17.95 €
Je note aussi.
Euh… Moka… à chaque fois que je passe par chez toi je dois sortir mon crayon… 👿
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(Ah mais j’adore être associée à un smiley diabolique !)
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Elle a l’air très chouette cette BD. En tous cas, tu en parle très bien.
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Merci Marion ! Et je pense que tu adorerais ce titre ! A lire très vite !
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Je note sur la liste de ma prochaine razzia chez bulle en stock. Et mon compte en banque te maudit par avance mademoiselle moka !
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Mademoiselle Moka est comme ça, elle ne ménage pas son banquier et adore entrainer ses charmantes amies lectrices dans sa chute…
Si tu as des conseils, je suis également preneuse. (On pourrait se trouver du temps pour parler de tout ça autour d’un verre ou deux ou trois tout de même…) Bises belle gosse.
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Une bien belle découverte tous ces petits morceaux de vie…! Ton billet est aussi joli que la BD d’ailleurs ! 😉
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Oh merci ma Noukettadorée !
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J’avais beaucoup aimé la trilogie Celle que je suis, de Vanyda. vu ta description, je crois que un petit gout de noisette va m’enchanter 🙂 Je le note !
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Je l’ai justement empruntée pour l’été. Nous aurons donc l’occasion d’en reparler… 🙂
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Ha oui, je viendrais voir ce que tu en penses 🙂 C’est très adolescent comme ambiance, mais perso, j’aime beaucoup :3
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Je passe mes journées avec des ados et cet univers me convient bien !
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Nous avons vraiment goût Moka, celui là aussi est sur ma LAL BD !! Ton billet est vraiment très beau et ne peux que nous convaincre (même si je l’étais déjà un peu avant ;0)
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Il faudrait donc que nous envisagions une jolie lecture commune !
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Le même goût voulais je dire… Oh la la, ma langue fourche aujourd’hui….
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J’avais compris 😉
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Quelle superbe chronique… c’est toujours très doux et poétique chez toi… J’aime vraiment beaucoup ta plume *_*
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Merci ça me fait très plaisir ce que tu me dis là…
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J’ai décidé de passer un été de BD 😉 je ne connais que peu le genre aussi je te remercie pour ton billet, je pars à la recherche de l’ouvrage.
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Oh mais quelle idée formidable… Tu peux fouiller un peu sur le blog et retrouver toutes les chroniques BD. Un autre conseil indispensable : Abélard de Dillies et Hautière sans lequel ton été n’aurait pas la même saveur. Bonne découverte.
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Merci beaucoup pour tes conseils. Je sais que je vais passer un superbe été !
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De rien !
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C’est vraiment un très beau billet! Tu parles à merveille de cette bande dessinée si tendre et si délicate. Un des ouvrages qui a marqué mon début d’année et dont je n’ai pas parlé sur mon blog. Mais je sais que je suis revenue plusieurs fois sur certaines des histoires…Je pense que je me l’achèterai bientôt.
Je ne sais pas si tu connais l’année du dragon, l’immeuble d’en face ou la série des celle que (le premier opus en est très réussi et parle bien de l’adolescence). Je pense qu’ils pourraient tous à leur manière te plaire.
Belle semaine à toi.
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J’ai pris tous ces titres pour les découvrir cet été. Je pense que cela va me plaire.
Merci pour ton passage ici et tes mots ma foi très agréables à lire aussi.
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cela fait un moment que je tourne autour… je ne vais pas tarder à craquer !
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Ce serait dommage de s’en priver…
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C’est marrant, une copine me l’a offert.
Une merveilleuse copine, assurément.
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J’ai dans l’idée que cette amie formidable te veut beaucoup de bien. Love You Sweety !
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Une BD d’atmosphère avant tout, tu as raison. Et moi aussi j’en ai parlé 😉
(http://litterature-a-blog.blogspot.com/2014/04/un-petit-gout-de-noisette-vanyda.html)
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Mais comment ai-je pu oublier ton lien ???
Je m’en vais réparer de ce pas cette erreur !
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Les dessins sont superbes! J’aime beaucoup l’effet aquarelle. Je note car je crois que ça pourrait me plaire.
Merci pour la découverte!
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J’espère que tu seras conquise mais le contraire me surprendrait.
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Magnifique BD… et tu as écrit là une magnifique chronique.
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Oh, merci beaucoup Céline.
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