« C’est le soir quand les ombres envahissent les rues.
Quand elles grimpent aux murs et s’accrochent aux branches.
Qu’Ari perd tout espoir, se dit qu’il est foutu.
Quand dehors tout est gris, les nuits d’Ari sont blanches. »
Après mon magistral coup de coeur pour Cœur de pierre, je ne pouvais pas attendre très longtemps pour poursuivre ma découverte du merveilleux duo Gauthier/Almanza. Ma Dom voulait faire un cadeau à ma petite sœur et je lui ai soufflé cette idée comme un joli clin d’œil, ayant découvert ces artistes grâce à elle. (Occasion rêvée pour subtiliser la BD au petit matin et la lire avant elle)
Aristide est un petit garçon en proie aux angoisses nocturnes. Ses nuits sont hantées de cauchemars atroces et de terribles monstres accompagnent chaque sombre minute qui s’écoule. Voilà qui explique les cernes du petit et son visage marqué par ces nuits interminables qui déchirent tout son être.
Inquiets pour leur petit garçon, les parents recherchent en vain toutes les solutions pour apaiser l’esprit tourmenté du petit Aristide. Veilleuses, petites lumières n’y feront rien. Un psychiatre peut-être ? Et si ces remèdes miracles contenus dans les grands bocaux de verre faisaient finalement effet ? Hélas, ces petites gélules du sommeil ne seront pas d’un grand secours.
Mais Aristide est bien plus fort que cela. Le voilà qui s’apprête à affronter ses plus grandes peurs et à broyer ce noir qui le ronge. La machine est lancée. Bravera-t-il l’impossible en surmontant ses pires cauchemars ?
Ce n’est certes pas le coup de foudre que j’ai eu pour Cœur de pierre, mais voilà encore un très joli conte que nous offrent Séverine Gautier et Jérémie Almanza. J’ai retrouvé cet univers coloré que j’aime tant et ces dessins qui dépeignent à merveille ce monde onirique qui étouffe leur petit héros. Dans cette BD pas comme les autres, l’obscurité s’allie à la lumière pour laisser parfois échapper les teintes bleutées d’une rêverie qui flirte avec le fantastique.
Le récit poétique de Séverine Gauthier nous guide, une fois de plus, au rythme de l’alexandrin et nous touche par la douceur de ses mots…
Là où beaucoup de monde s’accorde sur la grande qualité de cette BD jeunesse, je ne peux que rallier la foule de convaincus. Merci à ceux et celles qui m’ont conseillé ce joli conte après la lecture de mon billet sur Cœur de pierre.
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